À son retour dans le paddock, pour le Grand Prix organisé cette semaine à Silverstone, Fabio Quartararo est revenu sur son altercation avec les commissaires de piste au Mans. Tombé au Raccordement dans les premiers tours de la course, il avait voulu remonter en selle pour se relancer et s’était heurté au refus des commissaires, manifestant alors un fort agacement.

Questionné sur cet épisode, dont les images amateures ont fait le tour des réseaux sociaux, le Français a expliqué avoir été agacé par le comportement contradictoire des commissaires intervenus sur sa moto. Il estime qu’il faudrait plus de constance dans ce type d’intervention afin d’éviter des situations similaires.

« La moto était abîmée mais il pleuvait alors on pouvait rentrer au stand », justifie-t-il pour expliquer sa volonté de repartir sur le moment, tout en soulignant que les dégâts étaient minimes.

Et de poursuivre : « Pour moi, ce que j’ai fait n’est pas stupide parce que tout le monde l’a fait par le passé et personne n’a été pénalisé. [Normalement] on est convoqué et on reçoit un avertissement, mais j’ai été le premier [à qui on a dit] : ‘Tout le monde le fait alors tu vas être le premier à être pénalisé’. Je peux le comprendre, mais le fait est que je suis toujours le premier à être pénalisé. »

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« En tout cas, je peux comprendre la réaction des marshalls », ajoute Quartararo. « La direction de course m’a convoqué parce que j’ai beaucoup insisté. Ce que j’ai dit, c’est que si les commissaires m’avaient bien poussé, j’aurais redémarré la moto et il n’y aurait pas eu de discussion. Mais les commissaires ne m’ont pas poussé. Un d’eux tenait la moto, l’autre la poussait, or on ne peut pas redémarrer une MotoGP si on ne la pousse pas fort. »

« C’est ce que j’ai dit : ‘OK, si vous voulez me pénaliser, je peux le comprendre mais il faut aussi comprendre ce que font les commissaires’. C’est ma faute si je me suis énervé et que je n’ai pas voulu mettre la moto sur le côté, mais il faut aussi comprendre que les commissaires ont des responsabilités en devant pousser fort, pas un qui pousse et l’autre qui maintient [la moto]. Sur les images, on voit clairement qu’ils ne poussaient pas. Je peux comprendre [le besoin de] constance mais il faut aussi qu’ils comprennent ce que font les commissaires. »

Fabio Quartararo (Yamaha Factory Racing)

Fabio Quartararo (Yamaha Factory Racing)

Photo de: Marc Fleury

« Ils n’étaient pas vraiment ensemble, vous voyez. Je peux comprendre que ça puisse être difficile quand on est dans cette situation, et la moto n’était pas [dans une position] ce qu’il y a de plus sûre. Mais n’essayez pas de me pousser si vous ne le voulez pas : soit vous le faites vraiment, soit vous ne le faites pas. C’est ça qui s’est passé. Mais tant qu’ils font pareil avec tout le monde, je peux comprendre. »

Fabio Quartararo, qui avait déjà eu maille à partir avec les commissaires à Jerez, deux semaines plus tôt, a été sanctionné par la direction de course. Outre une amende, il devra manquer les dix premières minutes des essais qui lanceront vendredi le Grand Prix de Grande-Bretagne.

Une faible adhérence qui donne bon espoir

Poleman lors des deux dernières manches, Quartararo espère poursuivre une belle série en s’attaquant cette semaine à Silverstone. Avec une Yamaha toujours en manque de puissance et d’aéro, malgré des évolutions récentes, il sait que la faible adhérence générale du circuit anglais peut le favoriser.

« C’est une piste totalement différente de celles de Jerez et du Mans. On sait que les conditions d’adhérence vont un peu définir là où l’on se situe. Ça n’est pas une piste offrant un grip très, très élevé, donc ce sera intéressant de voir un peu où on se situe, d’autant qu’on a désormais une très grosse confiance sur la moto. »

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« On a fait un test à Misano et j’étais très rapide aussi alors j’espère qu’on le sera ici aussi », souligne-t-il. Ce test a surtout porté sur des réglages électroniques et des évolutions aérodynamiques, sans effets immédiats attendus ce week-end. « On a testé une nouvelle aéro qui était positive pour moi mais je ne pense pas qu’on va l’utiliser ici parce qu’ils ont besoin de pratiquement un mois pour le faire. »

Les pilotes Yamaha conservent par ailleurs l’évolution moteur introduite au Mans, en attendant un autre step plus tard dans la saison. « On a déjà pu sentir le bénéfice au Mans. Mais c’est un très petit bénéfice par rapport à ce qui nous manque », indique Quartararo. « Par rapport à Ducati, on est vraiment très, très légers en aéro alors je peux imaginer à quel point ils sentent l’aéro sur la Ducati et à quel point le moteur est puissant pour tout ça. »

« C’est quelque chose qui nous manque toujours et j’espère qu’on aura bientôt un nouveau moteur. Je ne sais pas quand mais pendant la saison, on va avoir… non pas le V4 ! Mais un nouveau quatre-cylindres en ligne. »

Dans cet article

Léna Buffa

MotoGP

Fabio Quartararo

Yamaha Factory Racing

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