C’est un véritable déferlement de haine et de violences qui s’est joué dans le huis clos de cet appartement de la rue de la République, en plein cœur du centre-ville de Saint-Chamond, où une femme a été sauvée mercredi 21 mai en fin d’après-midi par des équipes de secours.
« Une scène d’horreur »
Selon nos informations, un important dispositif, composé de policiers et de sapeurs-pompiers, a été déployé dans cette artère piétonne et commerçante, vers 17 h 30, pour secourir une femme âgée de 27 ans, victime d’actes de violences et de tortures réalisées par son conjoint, un homme âgé de 33 ans. La jeune femme a été séquestrée dans son logement pendant près d’une semaine où elle a subi des coups de poing, des coups avec des objets et des brûlures provoquées avec un chalumeau sur toutes les parties du corps.
Prise en charge, la femme a été transportée vers l’hôpital Nord à Saint-Priest-en-Jarez où elle a pu recevoir des soins adaptés. Ce jeudi 22 mai, en fin de matinée, son pronostic vital n’est pas engagé, mais elle reste dans un état de choc qui va sans doute nécessiter un suivi très important.
« Quand les forces de l’ordre ont pénétré dans l’appartement après avoir dû défoncer la porte, ils ont découvert une scène d’horreur. Des éclaboussures de sang sur les murs, sur le sol. Une victime prostrée, incapable de prononcer le moindre mot, le regard hagard» raconte un primo-intervenant. La scène, d’une rare violence, risque de hanter pendant de nombreux jours encore celles et ceux qui ont pris part aux opérations de secours.
Actuellement en garde à vue
Quant à l’auteur présumé des faits, il a été rapidement interpellé à l’intérieur du logement par les forces de police du commissariat de la circonscription du Gier. Il se serait montré très agressif vis-à-vis des secours. Ce dernier avait déjà fait l’objet d’une condamnation devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne en 2017 pour des violences envers son ex-compagne, ayant entraîné cinq jours d’Incapacité totale de travail (ITT).
Au cours de l’audience pendant laquelle il avait dû être expulsé, l’individu avait notamment affirmer : « Je vais attendre cinq ou dix ans, et puis je vais te mettre des patates ». Sa victime de l’époque témoignant de ses craintes aux juges: « Quand il sortira, il recommencera. Il me tuera. Il m’a toujours dit qu’il rentrerait en prison pour quelque chose de grave. »
D’après nos informations, il se trouve actuellement en garde à vue et sera probablement déféré devant un magistrat. Une enquête a été ouverte du chef de tentative d’homicide.
Contactés par nos soins, les services de la police nationale et le parquet de Saint-Étienne n’ont pas répondu à nos sollicitations.
Un numéro d’appel national, le 3919, est dédié à l‘écoute et à l’orientation des femmes victimes de violences. Appel gratuit et anonyme, service accessible 24h/24 et 7 jours sur 7.