Attendue depuis un an, la liste actualisée des métiers en tension en France a été publiée ce jeudi 22 mai au Journal officiel par le ministère du Travail. Les métiers concernés ne sont pas les mêmes selon les régions.
La vingtaine de pages publiées ce jeudi au Journal officiel détaille les professions considérées « en tension » dans chaque région de France. La liste, qui concerne environ 80 professions pour lesquelles les employeurs ont du mal à recruter du personnel, ouvre également la voie à une régularisation des travailleurs étrangers qui exerçaient jusque-là ces activités illégalement. Tous les secteurs ne sont donc pas logés à la même enseigne. Dans l’hôtellerie et la restauration, premier recruteur du pays, la liste était attendue depuis longtemps puisque le secteur peine à embaucher. « C’est un soulagement, mais il y a des trous dans la raquette », analyse Alain Fontaine, gérant d’un restaurant parisien et président de l’Association française des maîtres restaurateurs.
En Provence Alpes-Côtes d’Azur, on retrouve « cuisiniers », « chefs cuisiniers », « apprentis cuisiniers », « aides de cuisine » et « employés polyvalents de la restauration » dans cette liste. Une bonne nouvelle pour le secteur à la veille de la saison estivale. En revanche, en Île-de-France, seul « cuisinier » figure sur la liste. « Les plongeurs ne font pas partie de la liste, c’est très gênant, ajoute Alain Fontaine. En Île-de-France, 95% des plongeurs sont issus de l’immigration, régularisés, français, ou pas. Et ça ne fait pas partie de la liste des métiers en tension. Ça va poser un problème. »
Une publication attendue et qui ne fait pas l’unanimité