Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 22 mai, au 1.184e jour de la guerre.
Le fait du jour
Y aura-t-il bientôt de nouveaux pourparlers Russie-Ukraine au Vatican ? C’est l’hypothèse avancée par le Wall Street Journal. Selon le quotidien américain, Donald Trump aurait en effet dit aux dirigeants européens le 19 mai que les prochaines discussions de paix se dérouleraient au Saint-Siège. Il faut dire que le nouveau pape américain, Léon XIV, a proposé la semaine dernière sa médiation aux belligérants du monde entier.
En parallèle, le président finlandais Alexander Stubb a assuré à la télévision publique finlandaise qu’une réunion technique pourrait avoir lieu la semaine prochaine entre Russes et Ukrainiens, mais aussi avec les Américains et les Européens, au Vatican.
De son côté, le Kremlin a affirmé jeudi qu’il n’y avait toujours « pas d’accord » sur une deuxième rencontre russo-ukrainienne en vue d’un éventuel cessez-le-feu. « Il n’y a pas encore d’accord, pas d’accord concret sur de prochaines rencontres », a balayé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
La Russie et l’Ukraine avaient notamment prévenu qu’elles souhaitaient la mise en œuvre de l’échange de prisonniers « 1.000 contre 1.000 » avant d’envisager de poursuivre les discussions. « Tout le monde souhaite que cela se fasse assez rapidement », a ajouté Dmitri Peskov.
Outre le Vatican, la Suisse s’est également portée volontaire pour accueillir les prochaines négociations.
La déclaration du jour
« Le président Macron lui-même ainsi que tous ses ministres débordent tout simplement de haine envers la Russie, la qualifiant de seul problème empêchant le règlement ukrainien »
Les paroles sont signées Sergueï Lavrov. Selon TF1-LCI, le ministre russe des Affaires étrangères s’en est pris à la France et à son président mercredi, accusé de « haine envers la Russie ». « Et par règlement, ils n’entendent qu’une chose : un cessez-le-feu inconditionnel d’un mois, voire plus, pour qu’ils puissent armer tranquillement l’Ukraine et qu’elle puisse renforcer ses positions défensives », a ajouté le chef de la diplomatie russe, lors d’une conférence de presse à Erevan, en Arménie.
Le chiffre du jour
6,2 millions. C’est le volume de tonnes d’engrais russes importées par l’Union européenne en 2024, alors que déjà près de 2,5 millions l’ont été depuis le début de l’année 2025, soit un quart de ses importations en la matière. Dans ce contexte, le Parlement européen a approuvé ce jeudi une surtaxation des tonnes d’engrais importées de Russie en Europe, malgré les craintes du monde agricole qui redoute une envolée des prix mondiaux.
Le projet prévoit la mise en place dès juillet de taxes douanières qui doivent augmenter progressivement durant trois ans, jusqu’à couper le robinet des fertilisants azotés venus de Russie et de son allié bélarusse.
L’Union européenne « se tire une balle dans le pied » en adoptant des surtaxes, a réagi jeudi le Kremlin. « Au final, l’UE va se retrouver avec des engrais plus chers et de moins bonne qualité », a-t-il ironisé par la voix de son porte-parole Dimitri Peskov.
La tendance
La Finlande surveille « de près » les activités militaires de la Russie près de sa frontière orientale après que l’armée finlandaise et des médias ont constaté le positionnement de nouveaux matériels, a déclaré jeudi à l’AFP le ministre de la Défense finlandais. Des images satellites publiées par le New York Times semblent montrer un renforcement de l’infrastructure militaire côté russe, près de la frontière finlandaise. « La Russie construit davantage d’infrastructures pour pouvoir faire venir plus de troupes après la fin de la guerre (en Ukraine) », ont déclaré les forces de défense finlandaises.
La Finlande, qui a mis fin à des décennies de non-alignement militaire pour rejoindre l’Otan en 2023, partage une frontière de 1.340 kilomètres avec son voisin oriental.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Avec ses alliés, la Finlande « surveille et évalue de près les activités et les intentions de la Russie », a déclaré le ministre de la Défense, Antti Häkkänen, dans un courriel adressé à l’AFP. Les mesures prises par la Russie pour renforcer ses forces armées « ne constituent pas une surprise » pour la Finlande, selon lui.
La Russie a mis en garde à plusieurs reprises la Finlande contre les répercussions de son adhésion à l’Otan après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.