La France n’est pas le seul pays où la question des retraites agite le débat public. Nos voisins allemands, eux aussi, doivent trouver des solutions pour assurer la pérennité financière de leur système de retraite face au vieillissement de la population. Tous les moyens pour y parvenir sont envisagés, même les plus surprenants.
Épargner pour sa retraite dès 6 ans
Fraîchement élu, le chancelier Friedrich Merz réfléchit à l’instauration d’un système de « pension anticipée », rapportent les médias germaniques cités par Courrier International. Concrètement, l’État se chargerait de verser sur un « compte individuel de retraite » 10 euros par mois à chaque enfant scolarisé à partir de ses 6 ans jusqu’à sa majorité. Ce dispositif, financé à 100% par l’État, permettait à chaque Allemand d’avoir 2 100 € sur son compte à ses 18 ans en se basant sur des intérêts à 6%. Si le titulaire du compte venait à continuer à verser, par lui-même, 10 € par mois jusqu’à son départ à la retraite, il porterait son capital à 70 000 €. Si une telle mesure était appliqué, les fonds ne pourront être débloqués qu’à l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 67 ans à l’horizon 2029.
Une entrée en vigueur en 2026 ?
Questionné sur coût d’un tel projet (environ 84 millions d’euros par an), Friedrich Merz a rétorqué que cette idée coûtera toujours « moins cher que les subventions fédérales toujours plus importantes versées à l’assurance retraite ».
Le nouvel homme fort de l’Allemagne estime aussi que cette mesure inciterait la jeune génération à savoir bien gérer leurs finances personnelles pour convaincre les jeunes « qu’ils doivent épargner et, surtout, qu’épargner en vaut vraiment la peine ». Pour que cette proposition ne reste pas vaine, le chancelier doit maintenant trouver un accord avec sa coalition. Problème : le clan social-démocrate (SPD) de cette collation sera difficile à convaincre. Si un accord est trouvé, ce dispositif pourrait entrer en vigueur dès l’année prochaine.