Le Team Bricquebec Cotentin impose son empreinte à domicile dès la première étape du Tour de la Manche. James Hartley s’est imposé ce jeudi à Isigny-le-Buat (voir classements). “C’est très agréable. Je suis content d’enfin obtenir une victoire cette saison“, se réjouit au micro de DirectVelo le Britannique. Son directeur sportif, Antoine Lecarpentier, ne boude pas non plus son plaisir. “On ne peut qu’avoir le sourire après cette belle victoire. C’est top, ce n’est que du bonheur. La course est déjà réussie pour nous. On a un peu de chauvinisme, on adore performer sur les courses locales. On avait déjà mis la balle au fond sur la Gainsbarre. On continue sur notre belle dynamique. Le week-end est bien lancé ».

Le coureur de 21 ans était justement la carte maîtresse de la formation normande lors de cette journée. “On avait misé sur James, le plan était qu’il arrive pour la gagne dans un petit groupe. L’idéal aurait été qu’il soit accompagné d’un autre coureur de l’équipe, mais malheureusement, ça n’était pas le cas“. Il a malgré tout réussi à tirer son épingle du jeu en solo. “Il fallait que je tienne les roues et que je reste dans l’échappée. Pour le sprint, je devais passer le dernier virage en tête afin de m’imposer, ce que j’ai réussi à faire“.

UNE ARRIVÉE TARDIVE EN FRANCE

James Hartley a dû ronger son frein avant de débarquer en France, courant avril. “J’ai eu des problèmes pour obtenir mon visa, j’ai dû attendre… Mais finalement, ça me permet d’avoir de la fraîcheur maintenant !“. Et pour cause, il s’agit de son cinquième Top 10 en un mois (voir sa fiche DirecVelo). “Ça récompense tout le travail effectué et les résultats qu’il a depuis un mois“, se félicite son directeur sportif. Le 2e d’une étape de l’Estivale Bretonne, l’an passé sous les couleurs de Cycling Sheffield, se plaît dans l’Hexagone. “Bricquebec m’a offert cette opportunité. Ils me soutiennent et m’ont trouvé un toit. Je ne pouvais pas dire non, je voulais courir en France“.

Ce vendredi, deux étapes seront au programme. Le matin, il y aura un contre-la-montre. “Je n’ai pas beaucoup passé de temps sur mon vélo de chrono, donc je ne pense pas que je garderai le maillot jaune“, estime le Britannique. Mais Antoine Lecarpentier se veut plus optimiste. “James est très fort à l’heure actuelle. Ce n’est pas un spécialiste de cet exercice. Mais un maillot jaune, ça transcende aussi. En tout cas, il donnera le maximum“. L’après-midi, le circuit final autour de Barneville-Carteret sera corsé. “Avec les cinq montées du Cap, c’est hyper difficile, ce sera pour hommes forts. On ne pourra pas se cacher et on y verra plus clair demain soir“, poursuit-il. De son côté, James Hartley garde son flegme britannique. “Je veux juste profiter de la course, même si je voudrais essayer de m’imposer de nouveau. Tout ce qui est dur me convient, mais pas non plus avec trop de montées ».