Une « instance régionale de concertation ». Voilà ce que Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, a inauguré jeudi 22 mai, à Marseille, au côté de Renaud Muselier. Le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur l’a reçu pour présenter ce « lieu d’échange institutionnel », ayant pour but de favoriser la coordination entre recteurs, universités, Région et État.
Dit comme ça, cela semble très abstrait. Mais l’instance pourrait avoir des conséquences concrètes, à travers de nouveaux « Contrats d’objectifs, de moyens et de performances » (Comp), négociés tous les cinq ans entre les établissements et l’État. Selon le ministre, ils visent à « renforcer l’autonomie » des établissements, via notamment « une accréditation globale de l’offre de formation ».
« Aujourd’hui, quand vous êtes Aix-Marseille Université, il vous faut deux ans pour créer une formation, déplore Philippe Baptiste. Avec une accréditation globale, l’université pourra en ouvrir une quand elle veut. Il faut évaluer, mais pas bloquer le système. » Les critères portent sur la qualité des formations, l’insertion professionnelle, le taux d’encadrement.
Une meilleure formation et vie étudiante au cœur des discussions
L’enjeu est de mieux former les étudiants, toujours plus nombreux, en leur proposant des formations près de leur domicile. « On va sur des formations choisies par les étudiants, qui doivent leur permettre d’avoir le plus haut niveau possible pour trouver un emploi », estime Renaud Muselier, qui réclame ce projet depuis quatre ans.