« Hunger Games : lever de soleil sur la moisson » est déjà l’un des films les plus attendus de 2026 avant même que son tournage n’ait commencé.Cela s’explique par une distribution de haut vol faisant déjà frémir les internautes, ravis de voir que leurs demandes ont été entendues par la production de ce préquel consacré au personnage de Haymitch.Ce sixième volet de la franchise au cinéma est directement adapté du roman du même nom de Suzanne Collins, publié au printemps.

Rarement un casting n’aura autant fait l’unanimité. La saga Hunger Games a assemblé les acteurs les plus bankables du moment pour la prochaine adaptation de Lever de soleil sur la moisson, le cinquième roman écrit par Suzanne Collins que les lecteurs dévorent depuis sa sortie au printemps. 

Le récit, qui se déroule 24 ans avant que Katniss Everdeen ne se jette dans l’arène, s’intéresse à l’édition anniversaire des Jeux de la faim qu’a remporté Haymitch Abernathy, mentor du personnage incarné par Jennifer Lawrence. Le défi de la production ? Trouver les acteurs capables de reprendre des rôles déjà tenus au cinéma.

De « Gossip Girl » à « Stranger Things »

À commencer par Haymitch donc, qui avant d’être le vainqueur alcoolique et solitaire joué par Woody Harrelson, était un ado rebelle désireux de s’en prendre au pouvoir du Capitole. Le jeune Joseph Zada a été choisi à la surprise générale, l’acteur australien de 20 ans n’ayant pour l’instant pas fait grand-chose si ce n’est deux films et une série. Sa popularité devrait grimper d’un cran en juin avec la mise en ligne sur Prime Video de la série Nous, les menteurs, adaptée là aussi d’un roman à succès. Il donnera la réplique dans Hunger Games à Whitney Peak, retenue pour incarner sa compagne Lenore Dove Baird. Passée par le reboot de Gossip Girl, la comédienne canado-ougandaise de 22 ans est aussi égérie Chanel.

Face à eux, les lecteurs assidus de Hunger Games retrouveront les versions rajeunies de personnages bien connus. Internet n’a pas manqué d’afficher ses préférences et a eu l’heureuse surprise de découvrir qu’il avait vu juste à chaque fois. Le public voulait voir Jesse Plemons, nommé aux Oscars, succéder au regretté Philip Seymour Hoffman dans le costume de Plutarch Heavensbee ? Leur vœu a été exaucé. Il rêvait de transformer la jeune Elle Fanning, nommée aux Emmy Awards, en exubérante Effie Trinkett après Elizabeth Banks ? C’est chose faite également. Maya Hawke, star de Strangers Things, prendra la suite d’Amanda Plummer dans le rôle de Wiress, Kelvin Harrison Jr celle de Jeffrey Wright dans le costume de Beetee. Et que dire des noms qui suivent…

La saga accueille parmi ses rangs l’acteur fraîchement oscarisé Kieran Culkin, qu’on image aussi divin que Stanley Tucci sous les perruques multicolores du présentateur Caesar Flickerman. Le terrifiant président Snow, dont la jeunesse était racontée dans le préquel La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur à l’automne 2023, est allé chercher son nouvel interprète chez la concurrence. Alors qu’on espérait voir Kiefer Sutherland marcher dans les pas de son défunt père Donald, Hunger Games a réalisé un très beau coup en s’offrant les services de Ralph Fiennes, le vilain Voldemort de Harry Potter.

L’autrice Suzanne Collins dit avoir été inspirée par l’analyse du philosophe David Hume sur « la soumission implicite et, selon ses termes, ‘la facilité avec laquelle le plus grand nombre est gouverné par le plus petit nombre' », expliquait-elle à la publication du roman. « L’histoire se prêtait également à un examen plus approfondi de l’utilisation de la propagande et du pouvoir de ceux qui contrôlent la narration. La question ‘vrai ou pas vrai ?’ me semble chaque jour plus pressante », soulignait-elle.

Le roman n’est pas exempt de scènes d’une grande violence, que mettra en scène Francis Lawrence, réalisateur des quatre derniers opus de la saga. Les plus pressés pourront se rendre à Londres dès novembre pour voir le premier livre Hunger Games prendre vie au théâtre. Si le résultat est à la hauteur des pièces Harry Potter et Stranger Things, l’expérience s’annonce aussi folle qu’inédite.

Delphine DE FREITAS