Les mots Godard, Cahiers du cinéma et effet Koulechov seront prononcés, mais pas de panique, on est surtout là pour travailler avec sa subjectivité, sa sensibilité. Mercredi 21 mai, pour les lycéens franco-allemands réunis dans une salle de classe du collège international de Cannes, c’est atelier critique et préparation d’interview. Nous sommes à une quinzaine de minutes du centre-ville, mais l’ambiance ce matin est plutôt claquettes-chaussettes que talons hauts – surtout côté allemand, on ne contredit pas les clichés.

Depuis leur arrivée dans la ville, dimanche, les ados, invités dans le cadre d’un partenariat entre la Semaine de la critique et l’Office franco-allemand pour la jeunesse (Ofaj), n’ont pas chômé. Ils ont déjà vu deux longs métrages, Ciudad sin sueño de Guillermo Galoe et Imago de Déni Oumar Pitsaev, et l’intégralité de la sélection de courts métrages de la Semaine, dix en tout. Ce mercredi, relégués dans un préfabriqué du pourtant magnifique campus, ils débriefent Donne Batterie, réalisé par la jeune cinéaste française, Carmen Leroi. Ils doivent la rencontrer un peu plus tard pour une interview sur la plage, avant