C’est à Châteaucreux, devant les rames, que Saint-Étienne a dévoilé mercredi les deux tramways primés de la quatrième édition du concours « Un tramway nommé Design ». Un événement qui mêle mobilité et création, organisé par Transdev, la Stas et la Biennale dDesign.
Côté France, Lilou Thieffenat, étudiante en Master design d’espace à l’École supérieure d’art Annecy-Alpes, a conquis le jury avec « Chaleur urbaine ». Son projet, habillé d’une empreinte thermique, propose une vision sensible de la ville comme un organisme vivant, où la chaleur humaine, souvent invisible, devient perceptible. Une invitation à repenser l’espace urbain en replaçant l’humain au centre.
Dans la catégorie internationale, Paul Hinnrichs, de l’Université de Dundee (Écosse), a séduit avec « Trames d’énergie ». Le tramway devient ici une carte vivante de l’écosystème énergétique français, entre héritage industriel et enjeux du XXIe siècle.
Sur le thème de 2025 de la Biennale, « Ressources(s), présager demain », les deux projets illustrent les défis du design face aux transitions sociales et environnementales.
« Le design transforme notre quotidien »
Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a souligné : « Bien plus que des moyens de transport, ces deux tramways sont des œuvres d’art en mouvement, invitant chaque jour à porter un nouveau regard sur la ville. »
« Le design transforme notre quotidien, le rend plus agréable et inclusif », a de son côté déclaré Marc Chassaubéné, vice-président à Saint-Étienne Métropole, en charge de la culture et du design.
Lilou Thieffenat s’est dit « très heureuse de cette opportunité », tandis que Paul Hinnrichs a souligné l’importance de « ne jamais cesser d’apprendre, de créer et de tenter sa chance ».