Le chiffre éclaire à la fois la durée insoutenable du supplice enduré par les Gazaouis et l’impuissance criante de la communauté internationale à y mettre un terme. Mercredi 21 mai au soir, l’ONU a diffusé son 290e point d’étape sur la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne. Et jamais, en plus de dix-neuf mois d’une guerre implacable déclenchée par l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les conditions de vie – ou plus exactement de survie – des Palestiniens de Gaza n’avaient semblé aussi désespérées.

Etalé sur sept pages, nourri des témoignages de terrain collectés par diverses agences onusiennes (Bureau des affaires humanitaires, Unicef, Programme alimentaire mondial, Organisation mondiale de la santé…) ainsi que d’autres ONG opérant sur place, le rapport offre une plongée saisissante dans un territoire ravagé, en proie à une catastrophe humanitaire d’une gravité extrême, exacerbée par plus de deux