Max Verstappen est arrivé à Monaco en tant que dernier vainqueur de Grand Prix en date. Le Néerlandais a glané une victoire autoritaire à Imola, face aux deux pilotes McLaren, Oscar Piastri et Lando Norris. Verstappen s’est emparé de la tête de la course lors d’un dépassement audacieux au virage 2, à l’entrée de la chicane de Tamburello, chipant la première place à un Piastri qui n’a semblé rien voir venir. Le pilote Red Bull est revenu sur cette manœuvre, jeudi, dans le paddock du Grand Prix de Monaco.
« J’ai souri un peu dans la voiture, après que ça ait fonctionné », a avoué Verstappen au sujet de son dépassement. « J’ai dû sourire dans le virage 3 en me disant : ‘Oui, celui-là était bon’ ! Avec le recul, je pense qu’on peut voir que [Piastri] était vraiment concentré sur George [Russell, parti troisième], surtout parce qu’à ce moment-là, George était quasiment deuxième. Donc je comprends, il ne s’attendait tout simplement pas à moi. »
Arrivé de très loin, le Néerlandais a freiné très tard, se portant à la hauteur de l’Australien dans le virage, et à partir de là, Piastri ne pouvait tout simplement plus rien faire, n’est-ce pas ? « Non, parce que j’avais gardé l’élan depuis la zone de freinage. À ce moment-là, tu ne peux plus réagir, j’avais déjà pris l’avantage », a conclu Verstappen.
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La victoire de Red Bull à Imola en a surpris plus d’un, d’abord parce que, le vendredi, l’équipe autrichienne n’était nulle part, mais surtout parce que la domination de McLaren commençait à s’installer et personne ne voyait la MCL39 perdre du terrain face à la RB21. De plus, lors du Grand Prix d’Émilie-Romagne, la FIA a publié une clarification de ses directives techniques concernant certaines parties des monoplaces, dont les dispositifs et les moyens permettant de maintenir les pneus aussi « frais » que possible.
Un domaine dans lequel McLaren excelle depuis le début de saison, au point de soulever quelques suspicions de la part d’autres équipes. Ainsi, beaucoup ont pensé que la baisse de régime de l’équipe britannique à Imola était liée à cette clarification. Interrogé sur la question, Max Verstappen a répondu par la négative, ajoutant que les orange papaye n’étaient pas si loin que cela sur le tracé italien.
« Non, je ne pense pas que ce soit lié à ça », a-t-il déclaré. « Comme je l’ai dit : je pense qu’on était un peu meilleurs que prévu, et eux un peu moins rapides que prévu. Même quand Lando avait de l’air libre, il a quand même réussi à revenir sur moi. Pas énormément, mais il m’a rattrapé. Donc, s’il avait été à une seconde et demie ou deux [derrière], ça aurait été une autre histoire. »
Les fantômes du passé
Verstappen devant les McLaren à Imola.
Photo de: Sam Bagnall / Motorsport Images via Getty Images
La semaine passée, Red Bull a introduit un package d’évolutions composé notamment de nouveaux pontons. Bien que Christian Horner, le directeur de l’écurie, et Helmut Marko, son conseiller, ont affirmé que les évolutions avaient bien fait leur part du marché, Verstappen s’est tout de même montré prudent, expliquant également que la voiture avait toujours des difficultés à prendre les vibreurs et les bosses, comme l’année dernière.
« Les évolutions ont fait leur boulot, mais je pense aussi qu’on a fait un gros pas en avant dans les réglages entre le vendredi et le samedi », a-t-il déclaré. « Les évolutions ont rendu la voiture visuellement très différente, mais en termes de pur chrono, ce n’était pas une énorme transformation. »
« Pour être honnête, la voiture ne m’a pas semblé très différente de celle de l’an dernier, pour l’instant. Mais évidemment, on continue d’explorer certains aspects du setup pour la rendre un peu plus facile à piloter sur des circuits comme [Monaco]. »
En plus des problèmes avec les vibreurs et les bosses, la RB20 n’était pas très friande des circuits lents, comme celui de la Principauté. L’année dernière, Verstappen avait terminé le week-end à Monte-Carlo à la sixième place, son premier résultat hors du top 5 de la saison – sans compter son abandon lors du Grand Prix d’Australie. Cette année, bien que la nouvelle règle obligeant deux arrêts au stand devrait venir pimenter la course, les qualifications restent extrêmement importantes.
Interrogé sur ses chances de placer la voiture dans le top 3 sur la grille, Verstappen a répondu : « Pour le moment, c’est difficile à dire. Il faudra attendre de voir comment on démarre le week-end demain, y compris le feeling dans la voiture. Mais comme je l’ai dit, ce ne sera pas facile, ça c’est sûr. L’an dernier, mon premier tour en qualif était bon. Sur le deuxième, j’ai un peu perdu l’arrière dans le virage 1, mais c’est ce qui arrive quand tu cherches vraiment la limite. »
Propos recueillis par Ronald Vording
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Téha Courbon
Formule 1
Max Verstappen
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