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L’acteur d’En thérapie est à l’affiche du film Les Musiciens réalisé par Grégory Magne, où il joue le rôle d’un compositeur. Lors de l’émission «Conversations», il évoque son rapport au cinéma et à la musique.
Après avoir séduit le grand public dans le rôle du psy de la série En thérapie, Frédéric Pierrot est à nouveau irrésistible dans Les Musiciens, film choral et musical de Grégory Magne. Il y interprète un compositeur taiseux et solitaire qu’une héritière sollicite pour créer l’harmonie dans un quatuor de Stradivarius. Lors de l’émission «Conversations», l’acteur a expliqué à Joseph Ghosn, directeur adjoint de la rédaction de Madame Figaro, ce qui l’avait séduit dans la proposition de Grégory Magne : «Je n’ai pas dit par hasard, à un moment donné du film, que la musique était pour moi une manière d’échapper aux pesanteurs du langage. Je trouve qu’on est dans une période extrêmement délicate sur le plan du langage. (…) Il y a quelque chose qui s’est perdu. Il faut lire des beaux textes en ce moment. Des grands auteurs».
Pour entrer dans la peau de son personnage, il précise s’être inspiré d’un grand musicien et compositeur, Jean Françaix, qu’il rencontrait alors qu’il était technicien sur les tournages : «J’étais machiniste à l’époque, et je faisais un travelling d’un orchestre de Jean-Claude Casadesus qui jouait Françaix. Et il était là.»
Lâcher prise
Et l’acteur d’évoquer aussi son approche du métier de comédien lors de cette interview. «Un film, c’est un travail collectif. Et les scènes, c’est quelque chose qu’on invente collectivement. Il faut absolument, à un moment donné, lâcher prise. On ne peut pas arriver avec une idée certaine de ce qu’il faut faire, ce n’est pas vrai. Il faut que ça se fasse avec les autres. Et ça c’est merveilleux.» L’acteur qui a joué des rôles particulièrement variés, notamment dans les films de François Ozon, Agnès Jaoui, Roschdy Zem ou Valérie Donzelli, est également revenu sur leur impact sur sa personnalité : «C’est curieux parce qu’on n’est aucun des personnages que l’on incarne. Et cependant, on l’est tout de même un peu, et on le reste ad vitam». Et de compléter : «Je n’ai pas fait la guerre d’Espagne, mais j’ai fait un film dessus. (…) Et de temps en temps, quand j’entends parler de la guerre d’Espagne, je suis comme un vétéran qui l’aurait faite.» Il dévoile aussi son secret pour résister au chaos du monde : «Marcher, longtemps. Avec ma compagne, on part un mois, avec juste un sac».
Un entretien à découvrir sur notre site.