Pas encore terminée, la mobilisation des artisans taxi a déjà laissé une trace dans le paysage marseillais : place Castellane (6e), tout juste rénovée à grands frais par la Métropole pour le passage du tramway, le banc en pierre, dessiné par Ora Ito, porte les stigmates d’un feu de pneus allumé par des manifestants mercredi 21 mai.

Face à ce conflit national suivi heure par heure par la préfecture des Bouches-du-Rhône et l’État, Bruno Gilles, conseiller métropolitain (Horizons) à la sécurité, estime que si ces dégradations ont été commises, c’est la faute à… la mairie de Marseille. « Nous dénonçons l’absence flagrante de la police municipale, gérée par la Ville de Marseille, lors de ces dégradations. Malgré des effectifs annoncés en hausse, leur manque de présence sur un site aussi stratégique est inacceptable », dénonce-t-il.

Interrogé par La Provence, l’ancien maire des 4e-5e ne conteste pas que le maintien de l’ordre relève de la police nationale. Mais il assure qu' »une présence même faible de policiers municipaux, aurait empêché la commission de ces faits. Mais au même moment, Benoît Payan faisait une opération communication sur la sécurité à la porte d’Aix ».

Au passage, on notera que le montant des dégradations (100 000€ selon Martine Vassal) est à l’euro près le même que celui causé par le carnaval de la Plaine, en mars. Sauf que la réaction des élus de droite a été beaucoup plus sévère envers les « carnavaliers d’extrême gauche » qu’avec les chauffeurs de taxi.