Le coach espagnol de 55 ans fait le point ce vendredi, en conférence de presse, à la veille de la finale de Coupe de France entre «son» PSG et Reims samedi, à Saint-Denis.

Le sprint final. Une semaine avant la finale de Ligue des champions face à l’Inter Milan, le 31 mai, à Munich, le PSG défie Reims ce samedi (21h, beIN SPORTS et France 2), au Stade de France, en finale de la Coupe de France. Un duel qui apparaît, sur le papier, déséquilibré entre les champions de France parisiens et une équipe rémoise qui a terminé à la 16e place au classement de Ligue 1. Et encore plus quand on sait que le «SDR» joue sa survie au sein de l’élite dans un barrage contre le FC Metz. Après le nul 1-1 à Saint-Symphorien mercredi, à l’aller, les deux équipes ont rendez-vous jeudi, à Auguste-Delaune, pour la deuxième manche. Pour Paris et Luis Enrique, cette finale n’en reste pas moins une répétition générale en vue de la C1.

La prolongation de Luis Campos jusqu’en 2030  : «C’est la meilleure nouvelle possible. En plus, c’est une prolongation de longue durée. Je suis très content. J’ai eu de bonnes relations avec mes directeurs sportifs au cours de ma carrière, mais j’ai senti cette connexion avec lui dès le premier jour, je me suis toujours senti soutenu, c’est l’un des meilleurs sinon le meilleur. Je suis content pour lui et le club, content qu’on poursuive sur la même idée. C’est maintenant le moment de continuer le travail.»

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Luis Enrique

Le triplé championnat, coupe nationale et Ligue des champions à portée de main pour le PSG : «Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Depuis le premier jour, notre désir était de marquer l’histoire, on sait ce que cela veut dire. Ce sont les 10 derniers jours de la saison, sans parler de la Coupe du monde des clubs cet été. On visait à être en position de gagner tous les titres. On l’est. Il reste le moment le plus dur, mettre la cerise sur le gâteau. Pour ce qui est de marquer l’histoire, c’était l’objectif depuis le début.»

Garder la tête à la Coupe de France sans penser à la C1 : «C’est facile car tous les joueurs professionnels savent qu’un match de coupe, c’est toujours particulier, les détails comptent. Ce n’est pas dur de rester concentré sur le match de demain (samedi) car c’est le seul qu’on peut contrôler. Il n’y aura aucun joueur déconcentré qui ne pensera pas qu’au match de demain. (…) Je n’ai parlé avec aucun joueur en particulier. Je n’ai aucun doute sur le fait que la seule finale importante pour l’instant, c’est celle de demain. On sait où on est et où on veut aller. On est concentrés sur cette finale, qui est importante, face à Reims qui a obtenu deux nuls face à nous cette saison en championnat, et face à qui on n’a remporté qu’un des six derniers matchs, avec cinq nuls. Si quelqu’un n’est pas concentré, je ne le ferai pas jouer.»

On est prudents, tranquilles, il faut rester concentrés sur ce qui nous a menés jusque-là, rester sur la même lancée.

Luis Enrique

Excitation avant les finales : «Je crois que mon premier match ici, c’était un France-Espagne qu’on a perdu 0-1 sur un but de Zidane. Qui aurait pu prévoir que je serais de retour ici en tant qu’entraîneur du PSG… On est prudents, tranquilles, il faut rester concentrés sur ce qui nous a menés jusque-là, rester sur la même lancée, avant d’affronter deux adversaires qui ont les mêmes objectifs que nous.»

Le point sur le groupe : «Physiquement, on est au même niveau que l’an dernier. Ce sont les résultats qui donnent de la fraîcheur. On a amélioré de nombreux aspects du jeu, ça donne donc cette impression qu’on est plus frais. On a pu critiquer le turnover mais ça apporte beaucoup de choses positives. Ça permet d’arriver à la fin de saison en bon état sur le plan physique. À part Presnel Kimpembe, qui est sur le point de revenir, tout le monde est là.»

Le calendrier et son importance en vue de la finale de C1, l’Inter ayant dû batailler jusqu’au bout en Serie A : «Ça peut conditionner la finale de C1 mais je ne saurais pas vous dire dans quel sens. Parfois, c’est mieux d’être dans un championnat serré jusqu’au bout, tu ne peux pas te relâcher. Mais dans notre cas, on est champions depuis plusieurs semaines, on a dû parvenir à rester concentrés dans des matchs où la gestion des temps de jeu était plus importante que le résultat. Ça peut faire la différence, mais je ne sais pas aujourd’hui si ce sera positif ou négatif. On essaie de se concentrer sur notre calendrier pour arriver dans les meilleures conditions.»

Le physique à l’entraînement : «Quand tu as un calendrier comme le nôtre, qu’on joue tous les trois jours, on ne peut pas faire d’entraînement très physique. Maintenant, on peut avoir une charge physique plus forte. On a travaillé des aspects physiques offensifs et défensifs, on a tiré profit de ces entraînements pour que ce soit similaire à des conditions de match.»

Attaquer les blocs bas : «Dans le match de demain, il y aura des situations sur lesquelles on aura beaucoup plus le ballon. Pour bien attaquer, moi qui aime le jeu de position et une équipe qui domine, j’ai besoin d’une structure forte pour éviter les transitions. Et Reims est fort dans ce secteur de jeu. Il faut trouver l’équilibre, ce n’est pas facile. On a resserré encore cet aspect du jeu cette saison. Les joueurs sont intelligents, ils savent gérer eux-mêmes ces changements de position et de maintenir cette structure fixe pour éviter les pièges. On s’améliore toujours.»

On espère qu’on pourra être au niveau que mérite ce match pour gagner la Coupe de France.

Luis Enrique

Willian Pacho : «Son importance au sein de l’équipe, je ne vous l’apprends pas, il a le plus gros temps de jeu de l’effectif sur l’ensemble de la saison, il s’est parfaitement adapté, dès le premier jour. Il apporte dans la ressortie de balle, la défense, il gagne des duels sans faire de faute, il a un niveau mondial, c’est l’un des jeunes joueurs sur lesquels on fonde beaucoup d’espoirs. On espère qu’on pourra être au niveau que mérite ce match pour gagner la Coupe de France. C’est dur pour un nouveau joueur de maintenir ce niveau en arrivant dans un plus grand club et je suis très content de lui.»

Propos recueillis en conférence de presse