« Au mieux, on va pouvoir remplacer les départs en retraite », souffle un cadre policier. « Ce qui n’est pas le cas dans bon nombre de commissariats français qui verront leurs effectifs baisser du fait du non-remplacement des départs en retraite comme c’est notamment le cas de Saint-Malo et Fougères. »

Occuper le terrain

« On a renforcé la BST Maurepas », rappelle Yannick Blouin, directeur interdépartemental d’Ille-et-Vilaine. « Cinq agents de plus ont permis à l’équipe de travailler 7 jours sur 7. » « Une dotation prévue de longue date, rappelle Anthony Grelet, délégué du syndicat de police Alliance. « Cette volonté de mettre du monde pour occuper le terrain est intéressante mais il faut rappeler qu’elle se fait au détriment de la police secours où il manque dix effectifs sur une cinquantaine. »

Pas de Police nationale à Cesson-Sévigné

En septembre, Rennes peut espérer deux enquêteurs supplémentaires à la DCT stupéfiants (ancienne sûreté départementale). « Une bonne nouvelle quand on sait qu’ils étaient trois pour toute la circonscription de Rennes qui compte 280 000 habitants. On rappelle au passage que la brigade de sécurisation des transports tourne avec 24 effectifs au lieu des 54 annoncés et qu’on a besoin de 6 motards supplémentaires, ajoute Anthony Grelet. On ajoute que la mairie de Cesson-Sévigné espérait des effectifs de Police nationale dans son nouveau commissariat. Nous n’avons rien en ce sens. On souligne que depuis deux ans, le GSP, qui avait été si efficace pour démanteler les trafics de stupéfiants à Saint-Jacques de la Lande, est en sommeil. Il ne faut pas oublier qu’on comble le manque de plaintiers en demandant aux gens de réserver leur créneau horaire pour déposer plainte et qu’enfin, il nous manque aussi des effectifs de police aux frontières pour gérer le CRA. »

Unité SGP Police, l’autre syndicat des gardiens de la paix, a saisi le préfet de Bretagne ce vendredi 23 mai, pour signifier sa déception et réclamer davantage de moyens.