Par

Augustin Delaporte

Publié le

23 mai 2025 à 19h02

Le parquet de Paris a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), après la plainte d’un jeune supporter du PSG, dénonçant des violences policières, qui seraient survenues le 7 mai 2025, a appris l’AFP, vendredi 23 mai 2025, de source proche du dossier.
Ce soir-là, le club francilien s’était qualifié pour la finale de la Ligue des champions, en disposant d’Arsenal au Parc des Princes (2-1), une semaine après sa victoire (1-0) de l’aller. Dans la soirée, des incidents avaient éclaté dans les rues de la capitale, comme l’avait craint dans nos colonnes la maire du 8e arrondissement, Jeanne d’Hauteserre (LR).

Une infraction passible de sept ans d’emprisonnement

Sollicité, le ministère public a confirmé avoir « saisi l’IGPN », la police des polices, sur ce dossier. Selon la source proche du dossier, Constantin (prénom modifié) a déposé plainte mardi à l’IGPN pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme, ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours, soit une infraction passible de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.

Selon sa plainte, dont l’AFP a eu connaissance, ce Breton de 17 ans qui doit passer le bac en juin, était à Paris pour des oraux d’admission à l’enseignement supérieur et s’est rendu sur les Champs-Elysées le 7 mai pour fêter l’accession du PSG en finale de la Ligue des champions.

Je n’ai pas compris pourquoi les forces de l’ordre ont chargé

Constantin
jeune supporter du PSG

Cherchant à retrouver des amis dans la foule, il a indiqué s’être retrouvé pris dans une « charge de policiers ou de CRS ou de gendarmes » alors même qu’il n’avait observé « ni jets de projectiles sur les forces de l’ordre, ni dégradations, ni violences, ni feux de quoi que ce soit ».

Vidéos : en ce moment sur Actu« Des coups de matraque sur la tête, dans le dos et sur l’épaule » 

Constantin a dit n’avoir « pas eu le temps » de se « protéger » et s’être pris « des coups de matraque », d’abord « sur la tête », « derrière la tête », puis « dans le dos » et « l’épaule gauche ».
Déséquilibré par la charge, Constantin a raconté s’être retrouvé sur une rambarde d’accès à un parking dont il a « basculé », « tombant de 3 ou 4 mètres », « sur les mains ».

« Sonné, je me mets en boule », poursuit-il. Mais « le même CRS ou gendarme » « a fait le tour pour s’engager dans la rampe du parking et revenir jusqu’à moi », avant de lui « réasséner environ cinq coups de matraque au sol », de le « soulever » puis le « jeter au sol », toujours selon les déclarations de l’adolescent.

Constantin a été opéré pour « de multiples fractures déplacées des phalanges du pouce droit », qui lui ont valu un premier diagnostic de 45 jours d’indisponibilité de la main, sous réserve d’un nouveau diagnostic ultérieur.

« Nous sommes aux antipodes d’une action relative à du maintien de l’ordre, le déchaînement de violence du policier aurait pu entraîner sa mort », a réagi auprès de l’AFP son avocat, Me Pierre Brunisso.

Avec AFP

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