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Pénétrer dans le parc des expositions de Poitiers pendant le championnat de France de soudure, c’est un peu comme intégrer un immense brouillard. Ça fume, ça chauffe, ça fait du bruit et des étincelles. Lors de cet événement, qui se tient les vendredi 23 et samedi 24 mai 2025, les soudeurs sont à l’honneur.

Au milieu du hangar, une compétition se déroule. « C’est la deuxième épreuve de la journée, explique Mehdy Addad, président de l’AFPS (Association française de la promotion du soudage), organisatrice de l’événement. Ils en ont déjà eu une ce matin. » Quarante participants sont en lice dans quatre catégories différentes. Ils ont entre 19 et 65 ans.

Mehdy Addad, président de l’Association française de promotion du soudage, organisateur du championnat de France de soudure à Poitiers.

Mehdy Addad, président de l’Association française de promotion du soudage, organisateur du championnat de France de soudure à Poitiers.
© Photo NR-CP, Mathieu Herduin

Difficulté de recrutement

Organisé à Poitiers pour la première fois, ce championnat de France n’a pas qu’un objectif de compétition. Son rôle est aussi de mettre un focus sur ce métier en grande difficulté de recrutement. « Tout le monde a besoin de soudeurs en ce moment, explique Mehdy Addad. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on intervient dans plein de domaines, que ce soit le ferroviaire, l’aéronautique ou le nucléaire. Dans ce dernier domaine, on ne pourra pas assumer s’il n’y a pas de recrutement important. »

« C’est vrai qu’il faut réussir à redorer l’image de la soudure, confirme Mathieu Beaujon, responsable du pôle soudage à EDF. Avec la volonté gouvernementale d’intensifier la stratégie nucléaire, il faut recruter plus de soudeurs assez qualifiés. Concrètement, sur le plan national, on en a besoin de mille huit cents supplémentaires d’ici 2033. » « C’est un travail manuel, mais ce n’est pas une activité uniquement destinée aux élèves en échec scolaire », ajoute le président de l’AFPS.

Des collégiens et lycéens découvrent le métier

Pour contrecarrer cette image, des classes de collèges et lycées ont été invitées. L’objectif : découvrir ce métier et se rendre compte de tous ses avantages. « Après, on ne ment pas, continue Mehdy Addad. On explique aussi toutes les difficultés, les conditions difficiles, la chaleur, etc. »

Pour ceux qui voudraient se mettre dans la peau d’un soudeur, des stands sont disponibles pour essayer. L’équipement est fourni pour tester pendant quelques minutes les conditions de travail d’un soudeur. Tout ça sous les yeux d’un formateur.

Samedi 24 mai 2025, une troisième épreuve est organisée avant la proclamation finale pour savoir quels sont ceux qui deviendront champions de France de soudure 2025.