Souriante et pétillante. Lison Delaroue, 24 ans, est originaire des Vosges, dans le secteur de Mirecourt. Après un parcours scolaire axé vers l’aménagement paysager et après avoir travaillé, entre autres, chez un paysagiste en Alsace, elle est, depuis plus d’une année, monitrice d’atelier espaces verts à l’ ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) André Lanciot d’Houdemont près de Nancy. Une structure dépendant de l’association AEIM. La jeune femme y encadre donc des personnes en situation de handicap. Interview au retour d’un chantier avec son équipe, non loin du hangar où est stocké le matériel utilisé pour l’entretien des espaces verts.
Pourquoi avoir candidaté pour ce poste dans cet ESAT ?
« En fait, je ne connaissais pas trop ! Je ne savais pas que ça existait et il faut dire que je ne m’y étais pas trop intéressée non plus. En cherchant du travail, j’ai répondu à une annonce et voilà. À la sortie de l’école, j’ai été embauchée comme ouvrière paysagiste vers Colmar et aussi, après, en Lorraine, à Nancy dans le travail à la personne pour l’entretien des jardins des particuliers. Et puis, j’ai eu un petit coup de questionnement. J’avais besoin de me sentir importante au sein d’une organisation et de servir à quelque chose. »
Quelle est votre fonction et quelles sont les qualités requises ?
« J’encadre des personnes en situation de handicap. C’est une équipe de six personnes de 18 à 60 ans. Pour commencer, il faut une certaine sensibilité et la fibre humaine, aimer comprendre les autres. Et il faut aussi de la patience. Ça me plaît. Me sentir utile, j’ai trouvé ça ici. On les aide à évoluer, à prendre confiance en eux. Et puis, on rigole bien ! »
Quels travaux effectuez-vous quotidiennement avec votre équipe ?
« Ce sont des tontes, des tailles et des petits travaux d’élagage, des nettoyages de parkings et un petit peu de création de massifs. On travaille pour des particuliers, des collectivités, la Métropole du Grand Nancy, les écoles de Ludres et certaines entreprises. Et on fait un peu de créations de petits massifs. Le nombre de passages est déterminé par le contrat et sont placés en fonction de la pousse et des autres chantiers. On s’organise en fonction de ça et on met en place l’équipe sur le chantier. »
Et que faites-vous durant l’hiver ?
« L’hiver, on fait souvent de petits chantiers de remise en état, des petits travaux d’élagage et également un peu de maçonnerie en collaboration avec l’École d’horticulture et de paysage de Roville-aux-Chênes (NDLR : dans les Vosges). »
C’est d’ailleurs dans cette école que vous avez fait vos études ?
« Ce n’était pas évident à la sortie du collège. Et puis, il y a eu une journée d’immersion à l’École de Roville-aux-Chênes. J’ai fait un bac pro à 16 ans et un BTS à 19 ans en Aménagements paysagers en Alsace, vers Colmar. »
La nature, l’aménagement paysager, ça vous a toujours plu ?
« Oui, forcément, je suis née à la campagne, il y avait un jardin chez les parents, on s’occupait du potager. J’ai toujours été attirée par le bricolage, la nature, le jardinage et aussi la création. »
Actuellement, vous encadrez une équipe, que souhaitez-vous faire dans l’avenir ?
« Ça me plaît ! Mais j’aimerais passer le diplôme de monitrice, je crois que c’est possible quatre ans après. »