Des tirs d’arme à feu ont retenti ce vendredi en pleine après-midi peu après 15 heures, dans le secteur de la Capsulerie à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Cinq coups de feu auraient été entendus. Rue Robespierre, un homme s’est effondré touché par balles à une jambe et dans le dos.

Les faits se sont déroulés à proximité de l’un des plus gros points de deal du département, non loin du foyer Adoma. La victime, dont les jours ne seraient pas en danger, est déjà connue « pour trafic de stupéfiants ». Il pourrait s’agir « d’un guetteur », ajoute une source proche du dossier.

La piste d’un règlement de comptes sur fond de trafic est privilégiée, la méthode faisant penser à une jambisation, employée par les trafiquants qui veulent intimider des rivaux dans le business.

L’enquête a été confiée à la police judiciaire, comme toutes les affaires qui touchent à ce gros « four » toujours très rémunérateur : son chiffre d’affaires est estimé à 15 millions d’euros par an par an.

Cette nouvelle démonstration de violence intervient après des mois de tranquillité dans le secteur. Une source locale indique qu’aucun signe avant-coureur n’avait été identifié dans les jours qui ont précédé les tirs.

Le dernier événement dramatique s’était produit mi juillet 2024. Un homme de trente ans avait été tué d’une balle dans le thorax. Il sortait de chez ces parents qui résidaient à la « Caps ». Il y aurait eu méprise. « Tout le monde a été très secoué. Cela a été un vrai traumatisme pour le quartier », indique un habitant. Depuis cette mort violente, les tensions étaient retombées et un calme précaire s’était installé dans le quartier.

Les auteurs des tirs de ce vendredi sont toujours activement recherchés.