INFOGRAPHIES – À la suite de l’annonce par Donald Trump de droits de douane massifs, mercredi 2 avril, les marchés mondiaux ont connu trois séances de débâcle historique, jeudi 3, vendredi 4 et lundi 7 avril.

Les Bourses mondiales respirent. Elles ont rebondi fortement mardi, mais restent sur le qui-vive, attentives aux futurs développements de la guerre commerciale lancée par Donald Trump. Toutefois, les marchés sont encore loin d’avoir recouvré les pertes astronomiques enregistrées dans les jours suivant l’annonce de droits de douane massifs du président américain, le mercredi 2 avril. Trois séances de débâcle, jeudi 3, vendredi 4 et lundi 7 avril, qui ont fait plonger les Bourses de toute la planète à des niveaux inédits.

À la Bourse de Paris par exemple, l’indice vedette, le CAC 40, a chuté de 11% entre le 1er et le 7 avril, dont 4,8% lundi. L’effondrement du Dax à la Bourse de Francfort a été quasiment similaire depuis ce que Donald Trump a baptisé le «jour de la libération» (10,7%). Le londonien FTSE 100 a lui dévissé de 10,26%. Aucune Bourse européenne n’a échappé à des pertes de plus de 10% depuis le 1er avril.

À Wall Street, l’indice Nasdaq a chuté de plus de 10% en l’espace de deux jours, jeudi et vendredi dernier. L’indice élargi S&P 500, le principal à la Bourse de New York, a lui lâché 11% après l’offensive douanière de Donald Trump, perdant encore 0,23% lundi. Il a ainsi effacé plus de 5300 milliards de dollars de capitalisation boursière. En Asie, la Bourse de Tokyo a vu son indice vedette Nikkei dégringoler de 13%, quand l’indice Hang Seng de la Bourse de Hongkong a lui perdu près de 15%.

Toutefois, pour le moment, le «Trump krach», comme certains l’ont déjà baptisé, n’a pas la violence du plus tristement célèbre krach de tous, celui de 1929. L’indice Dow Jones, représentatif des valeurs industrielles américaines, avait alors perdu près de 25% en deux jours, entre le 28 et le 29 octobre. Mais la pire chute journalière du Dow Jones reste celle du «lundi noir» originel, celui du lundi 19 octobre 1987. En une seule journée, l’indice boursier new-yorkais s’était effondré de 22,6%. Du jamais vu. En cause, une hausse fulgurante des taux d’intérêt qui avait mis au tapis le marché obligataire, soit celui où se négocient les dettes des États et des entreprises.

Wall Street a également déjà vu pire il n’y a pas si longtemps, à l’époque du Covid-19. Lors de l’éclatement de la pandémie en mars 2020, le Dow Jones avait connu une débâcle de près de 13% sur la seule séance du 16 mars 2020, après avoir déjà reculé de 10% le 12 mars.

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