Un scénario catastrophe concernant le taux du LEP pourrait voir le jour en août prochain. Voici tout ce qu’il faut savoir !
Les épargnants français qui ont un Livret d’Épargne Populaire (LEP) pourraient bien avoir une mauvaise surprise cet été. Ce produit d’épargne adoré pour sa rémunération attractive est actuellement rémunéré à 3,5 % depuis février 2025.
Un scénario catastrophe pour le taux du LEP ?
Malheureusement, la rémunération du LEP est menacée par un contexte économique bien particulier. Les experts observent une inflation historiquement basse depuis le début de l’année. Si cette tendance se confirme, le taux du LEP pourrait encore baisser dès le 1er août 2025.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette baisse provoque de vives inquiétudes. L’INSEE a publié ce 15 mai les données définitives sur l’inflation pour le mois d’avril. Elles confirment une évolution très modérée des prix à la consommation hors tabac, avec une hausse annuelle de seulement 0,8 %.
En mars et février, cette hausse n’était que de 0,7 %, et en janvier 1,6 %. Ces chiffres laissent présager une inflation moyenne bien inférieure à 1 % sur les six premiers mois de l’année. Cela pose donc un vrai problème pour le calcul du taux du LEP.
En effet, ce taux dépend directement de l’inflation. Sa formule de calcul repose sur la moyenne de l’inflation hors tabac du premier semestre de l’année. Si cette moyenne tombe sous les 1 %, la logique voudrait que le taux du LEP suive la même tendance et s’effondre en conséquence.
Une règle de calcul imposée
Un calcul mathématique le ramènerait même sous la barre de 1 %, soit trois fois moins que le taux actuel, selon Capital. De quoi sérieusement entamer l’attractivité de ce livret qui a vu le jour pour protéger le pouvoir d’achat des ménages modestes.
En revanche, un arrêté en date du 27 janvier 2021 prévoit que le taux du LEP ne peut jamais être inférieur au taux du Livret A majoré de 0,5 point. Mais le Livret A devrait aussi connaître une baisse en août. Il devrait passer selon toute probabilité à 1,7 %.
Cela signifie que le LEP ne pourra pas descendre sous 2,2 %. Une baisse malgré tout significative, mais loin du scénario catastrophe d’un taux proche de zéro. Certains experts évoquent même la possibilité que le gouverneur de la Banque de France ou le ministre de l’Économie interviennent pour déroger à la règle de calcul automatique.
C’est une chose déjà faite à plusieurs reprises ces dernières années. En février 2025, par exemple, alors que la formule de calcul aurait dû faire tomber le taux du LEP à 2,9 %, il a finalement atteint 3,5 % par décision politique.
L’attente pour les épargnants
Le LEP reste d’ailleurs l’un des rares produits d’épargne réglementée à offrir une protection réelle contre l’inflation. Il concerne les personnes dont le revenu fiscal ne dépasse pas un certain plafond. Son taux est historiquement plus avantageux que celui du Livret A.
Avec plus de 12,5 millions de titulaires, sa popularité repose sur un équilibre délicat entre rendement, accessibilité et sécurité. Si la tendance actuelle de faible inflation se prolonge jusqu’en juin, une révision à la baisse du taux du LEP en août paraît inévitable.
Et ce, même si le gouvernement décide d’intervenir. Le véritable enjeu pour les épargnants sera donc de surveiller les décisions à venir de la Banque de France et du gouvernement. Seuls les organismes détiennent les clés pour éviter un décrochage trop marqué de la rémunération.
Ce scénario rappelle aussi à quel point le secteur économique peut rapidement impacter les rendements de l’épargne réglementée. Pour le moment, les détenteurs de LEP peuvent encore profiter d’un taux bien supérieur à celui de l’inflation. En revanche, l’été pourrait marquer un tournant.
Diplomée d’une grande école de journaliste et j’ai aussi un diplôme en préparation d’apéro. J’adore écrire et surtout pour Tuxboard, l’équipe est vraiment top et les sujets très variés même si je préfère écrire sur le média et aussi les tendances mode !