Une semaine de mobilisation, pour quoi ? La question est sur toutes les lèvres parmi les centaines de chauffeurs de taxi grévistes à Marseille, alors que se tient, samedi 24 mai à Paris, un rendez-vous de la dernière chance entre les cinq fédérations représentatives de la profession au niveau national et le gouvernement. Philippe Tabarot, le ministre des Transports, les recevra avec le Premier ministre, François Bayrou, dans le rôle d’arbitre.

« Nous sommes dans un entre-deux, après une semaine de mobilisation qui a été fatigante et nous a privés de nos revenus. Cela peut partir sur une résolution du conflit si le gouvernement écoute enfin ce que nous avons à dire, comme sur un durcissement s’il continue de faire la sourde oreille », prévient Grégoire Frédéric, le vice-président du syndicat de taxis marseillais Alliance FTI 13, à l’initiative de la mobilisation depuis lundi dans la deuxième ville de France.

Une semaine de mobilisation marquée par des violences à Marseille

Alors que les chauffeurs de taxi grévistes étaient une centaine à filtrer l’accès à la place Castellane (6e) dans le cadre de leur mouvement, ce mardi 20 mai, deux d’entre eux ont été projetés au sol après qu’un chauffeur VTC leur a foncé dessus avec son véhicule. Une vidéo montrant cette agression très violente a été publiée sur les réseaux sociaux, et est devenue virale. Pour autant, les blessures des deux chauffeurs de taxi renversés étaient qualifiées de « légères » par les marins-pompiers mobilisés en quelques minutes sur les lieux de l’agression.