Ça lui était complètement sorti de la tête. Près de trois ans après son écart de conduite, Franck* avait oublié. Prévenu la semaine dernière qu’il était convoqué au commissariat « pour une affaire de délit routier« , le quadragénaire s’est demandé ce qu’on lui voulait. L’ancien agent de sécurité, qui a enchaîné missions d’intérim et petits boulots de magasinier, puis de cariste, travaille désormais à l’usine Lavéra de Martigues où il a décroché un précieux CDI.
Convoqué trois ans après les faits
En survêtement gris dans un bureau de la division sud, les mains nerveusement croisées sur ses cuisses, Franck semble considérer que le délégué du procureur lui présente la note d’un temps révolu. Quelques minutes plus tôt, lors de son audition devant un policier, il a toutefois reconnu les faits commis en 2022 du côté de Mazargues, dans le 9e arrondissement de Marseille : excès de vitesse, conduite sous l’état d’un empire alcoolique et défaut d’assurance.