La dernière fois, c’était déjà exceptionnel. Une seconde fois, c’était tout à fait inespéré.
Et si ça se produit en effet, le jardin botanique de Villers-lès-Nancy sera le tout premier établissement français à voir fleurir dans ses serres un second Amorphophallus titanum, alias arum titan, alias Phallus de Titan.
En soi, un fleurissement de ce type est tout à la fois rare et spectaculaire. D’abord pour sa forme assez évocatrice (d’où son surnom de phallus), mais aussi pour sa taille (1,95 m de hauteur pour le précédent, record français), ensuite pour la brièveté de sa floraison (deux à trois jours au sommet de sa forme). Et enfin pour son odeur. En l’occurrence une odeur pestilentielle qui se répand aussitôt que s’ouvrent ses corolles.
Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.
En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d’informations).
En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
J’accepte
J’accepte tous les cookies
Frédéric Pautz ne boude pas son plaisir. D’un point de vue botanique autant que pédagogique, sans parler de notoriété, la nouvelle que le directeur du jardin vient de publier sur les réseaux sociaux est à souligner d’un trait rouge. Et son équipe en soigne d’autant plus la communication.
6 000 visiteurs/jour
Rappelons en effet que la floraison précédente, alors inédite, avait attiré entre 50 000 et 60 000 curieux.
À raison de 6 000 personnes sur les seules journées de floraison optimale. Et depuis des horizons parfois lointains, voire étrangers.
Aussi n’est-il pas avare de détails concernant le processus qui devrait permettre au jardin Jean-Marie-Pelt de présenter un nouveau show botanique aux amateurs. « Il y a une demi-douzaine d’années, on avait rapporté des bulbes du jardin botanique de Maise, en Belgique, qui en est spécialiste. »
Cinq bulbes, exactement, dont l’un avait rapidement atteint le poids de 32 kilos, ce qui permettait d’espérer effectivement une floraison. Avec le succès qu’on sait.
« À l’époque, un deuxième bulbe avait pas mal évolué, mais culminait à 17 kilos, ce qui est trop peu pour fleurir. Seulement entretemps, il est passé à 25 kilos. Et là, ça commence à être intéressant. » L’individu a alors été mis sous haute observation. Une mission pour Douglas Tavares-Lisboa en particulier, le jardinier qui a déployé toute son attention sur ce sujet, comme il l’avait d’ailleurs fait pour le précédent.
Merveille du monde
Or il y a deux mois, apparaissaient des bourgeons terminaux. Très bon signe. Et depuis, le développement de l’arum titan s’est confirmé. « Si bien qu’à présent, on a la quasi-certitude qu’il fleurira. Et ça devrait se faire entre le 15 et le 25 juin. »
Un deuxième miracle ? Non. Mais une de ces merveilles que le monde nous donne à contempler parfois. Et même si certains se satisferont d’en avoir eu la jouissance une fois dans leur existence, la floraison de ce second arum titan ne manquera pas de gonfler le chiffre de fréquentation. Pour un show qui, par nature, s’annonce titanesque !