NOUS Y ÉTIONS – La chanteuse britannico-albanaise de 29 ans a livré un show électrique devant plus de 40.000 personnes, enchaînant pendant deux heures ses tubes. Et prouvant, une fois de plus, qu’elle mérite bien son titre de reine de la pop.
« Bonjour Paris…non Lyon ! », s’était exclamée par erreur Dua Lipa la semaine dernière, lors d’un de ses shows à LDLC Arena de Lyon-Décines, déclenchant quelques rires et gloussements dans la salle. L’actuelle reine de la pop britannique semblait déjà avoir hâte de ses deux shows parisiens à Paris La Défense Arena, les 23 et 24 mai. Nous aussi. Et nous n’avons pas été déçus. Après son Future Nostalgia Tour en mai 2022, la chanteuse de 29 ans révélée en 2017 avec son tube New Rules est de retour dans la ville de l’amour dans le cadre de sa troisième tournée, le Radical Optimism Tour, nommée en l’honneur de son troisième disque, sorti en mai 2024. Un album aux influences discos et aux musiques psychédéliques, qui n’a pas été récompensé comme son prédécesseur Future Nostalgia, d’un Grammy Awards, car pour ça, il aurait fallu qu’il décroche une nomination.
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Ce vendredi soir, Dua Lipa a embarqué près de 40.000 personnes dans un show de 2 heures affichant complet, selon le site de Paris La Défense Arena. La chanteuse a livré un concert électrique, transformant la plus grande salle d’Europe en discothèque, confirmant son statut de reine de la pop britannique. Avant même le début de son premier show du week-end, l’ambiance était au rendez-vous. Plusieurs fans – majoritairement jeunes et mixtes – se sont apprêtés pour l’occasion, avec toutefois moins d’extravagance que pour les concerts de Taylor Swift ou de Beyoncé. Plusieurs tee-shirts et sweats à l’effigie de Dua Lipa étaient de sortie, tout comme les tenues à paillettes, accompagnées de santiags et de quelques chapeaux de cow-boy.
20h25. Les lumières s’éteignent. Nous plongeons dans l’océan : sur l’écran géant de la scène, les images de la mer défilent pendant cinq minutes rappelant la pochette de Radical Optimism, où la chanteuse est photographiée dans l’eau, à quelques mètres d’un requin. Pas de squale à l’horizon dans la salle mais les vagues d’abord calmes se déchaînent. Au cœur de cette tempête surgit Dua Lipa dans un nuage de fumée, vêtue d’un body argenté, pour interpréter Training Season. On ne peut que se réjouir de ce choix de titre d’ouverture, le meilleur morceau de son troisième disque. Maintenant, place au show ! La soirée s’annonce très sportive. Les fans sont en forme, ils crient, dansent et chantent à tue-tête.
Dua Lipa, une machine à tubes
Entourée d’une dizaine de danseurs et de quelques choristes, Dua Lipa enchaîne sans temps mort, avec une énergie débordante et une voix sublime, ses plus gros tubes. Car à 29 ans, la chanteuse est abonnée aux hits. Break my heart, One Kiss, Levitating… nous ne sommes qu’au sixième titre de son concert, et déjà quatre tubes sur la setlist. La salle se transforme en discothèque avec des jeux de lumières rouges et bleues spectaculaires. Des confettis tombent du ciel et des nuages de fumées enflamment la piste de danse. Un des danseurs prend la relève avec un solo applaudi par la foule, tandis qu’en coulisse la pop star troque son body pour une combinaison rouge en dentelle. Après trente minutes de show non-stop en live, Dua Lipa – dont quelques gouttes de sueur perlent sur son visage – réapparaît ensuite dans la fosse, où elle profite d’une pause de quelques minutes pour partir à la rencontre de ses fans.
Elle s’arrête avec eux pour des photos, les enlace…Elle prend même le temps de jouer à «pierre feuille papier ciseau» avec l’un d’entre eux ! Certains, très touchés, ont du mal à cacher leur émotion et laissent échapper quelques larmes.
Et pour remercier ses fans français, quoi de mieux que d’interpréter une chanson dans la langue de Molière ? Depuis le début de sa tournée, la pop star a instauré une tradition pour chaque concert : chanter un morceau local en fonction du pays dans lequel elle se trouve, explique-t-elle à l’assemblée de fans dans un français impeccable. Alors qu’elle avait chanté Dernière Danse d’Indila et Get Lucky des Daft Punk à Lyon, Paris a eu le droit à… Moi Lolita d’Alizée. Un tube des années 2000 qui a ravi ses fans, majoritairement âgés entre 15 et 35 ans.
Un show sans répit
Les tubes repartent de plus belle. « Let’s get physical ! », chante-t-elle lors de Physical, tandis que la salle se déchaîne en sautant, les bras en l’air. Electricty, Hallucinate, Falling Forever, Love Again… On ne s’ennuie jamais. Tout va très vite. C’est peut-être un des seuls bémols de la soirée : Dua Lipa enchaîne sans répit, limitant ses prises de paroles et laissant peu de temps à ses fans pour reprendre leur souffle.
Sur le plan artistique, nous sommes loin des chorégraphies grandioses de Beyoncé ou encore des majestueuses scénographies de Taylor Swift. Mais le show est à l’image de Dua Lipa : simple et énergique. La chanteuse, dotée d’une assurance remarquable, s’investit à 100% sur scène. On regrette toutefois que son era Radical Optimism, vendue avec une esthétique estivale et méditerranéenne, ne soit pas défendue comme telle sur scène. Mis à part les visuels de l’ouverture du spectacle, l’odeur de l’été ne s’invite jamais pendant la soirée. Radical Optimism Tour apparaît davantage comme un show rétrospectif sur la jeune carrière de la chanteuse plutôt que d’un spectacle consacré à son troisième album.
La fin de soirée approche, la pop star en profite pour nous offrir le reste de ses tubes qu’elle n’a pas encore écoulé. New Rules, Dance The Night, Houdini. Le public en réclame encore. Mais c’est l’heure pour Dua Lipa de se retirer. Après deux heures de folie, les fans se consolent comme ils peuvent, en dansant sur I Wanna Dance With Somebody de Whitney Houston, diffusé après la fin du concert. Une façon pour Dua Lipa de dire qu’elle a adoré danser avec la foule. La salle se vide progressivement. On repart émerveillé, mais avec un léger pincement au cœur : la pop star n’a pas invité sur scène la chanteuse belge Angèle, avec qui elle partage un duo sur Fever. Qui sait, peut-être fera-t-elle une apparition surprise pour la deuxième date parisienne, ce samedi ?