Après des découvertes au top – notamment celle de Sam Sauvage – et des instants parés d’émotions – comme pour les concerts de Jeanne Cherhal et Thomas Fersen en début de semaine – on s’attendait à un peu plus de monde au Zénith vendredi.
Mais basta : les 3000 spectateurs présents ont vécu une vraie complicité festivalière, et tant pis pour la météo un brin frisquette. Il faut dire que l’amour a réchauffé les cœurs, en vrai fil rouge de la soirée. Les artistes l’ont chanté sur tous les tons, du béguin qui enivre aux ruptures qui déchirent.
Emma Peters, éclair sensible
D’abord Emma Peters, repérée par le label Tôt ou Tard et qui vient de sortir Tout de suite, un deuxième album qui, comme elle, sent l’urgence de partager ses vibes autant que d’inciter à la danse. La voilà qui déboule comme un éclair, l’air pas fragile mais sensible, pantalon lamé et guitare acoustique pourtant punchy.
Depuis ses reprises de chansons les dimanches à la maison, depuis sa nomination aux Victoires de la Musique en 2023, elle est devenue Multicolore. Son talent transparaît au cœur de mots simples, les siens, aux couleurs de passions amoureuses ou familiales. Son capital sympathie est garanti et manifestement, elle a envie de jouer avec la scène. Une artiste à suivre…
Jérémy Frérot, pop mélancolique et pep’s coloré
L’amour c’est aussi Jérémy Frérot, l’ex du duo Fréro Delavega, lancé en solo depuis 2018. Les filles, accrochez-vous ! L’ancien compagnon de la championne olympique Laure Manaudou fait un sacré show et en « Marcel », c’est l’hystérie prévue. Mais il le fait avec auto-dérision, aisance et humour, entouré de trois excellents musiciens.
Mêlant pop un brin mélancolique et pep’s coloré, sa présence est aussi rock et magnétique. Au fil des titres de son opus, Gamins des sables, c’est un peu sa vie qu’il partage avec le public. Les souvenirs défilent, les amitiés, ses enfants, tout ce qui le fait à la fois douter et avancer. Sa principale envie ? Rester un gamin. Et il le fait très bien.
Hoshi, tristesse qui sourit
Hoshi termine cette émouvante soirée. Dans une cathédrale de sons et de lumières, on aperçoit soudain une nouvelle jeune femme, cheveux et paroles libérés.
A 28 ans, après avoir souffert de problèmes d’audition, d’une rupture sentimentale et d’injures sexistes, elle veut désormais voler et, ceinte parfois d’un drapeau LGBT, elle est un Cœur Papillon, nom donné à sa nouvelle tournée. Un peu malade et de sa voix éraillée d’une tristesse qui sourit, elle chante « Putain, c’est dur de dire je t’aime ». Le public frissonne, c’est lui qui a la fièvre.
- Samedi 24 mai au Zénith de Saint-Étienne à partir de 18 heures : Les Mécanos, Alkabaya, L.E.J, Les Ogres de Barback et la Rue Kétanou.
- Samedi 24 mai au Fil de Saint-Étienne à 20h30 : DeserTGirlz, Théa et Bagarre.
- Renseignements et billetterie sur www.festivalpm.com