Ce lycéen de 15 ans est soupçonné d’avoir attaqué d’autres élèves de son établissement, tuant une adolescente. Il a été hospitalisé après un examen par un psychiatre jeudi soir.
L’auteur présumé de l’attaque au couteau qui a fait un mort dans le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes est lui-même un élève de seconde de l’établissement. Âgé de 15 ans, il a, dans un premier temps, ciblé une jeune fille avec qui il aurait eu une relation amoureuse, indique au Figaro une source policière. Il a fait irruption dans une salle de classe vers midi, avec deux armes blanches dont un couteau de chasse.
Avant d’être maîtrisé par le corps enseignant, l’adolescent a eu le temps de blesser trois autres élèves, dont un gravement touché au cou. Selon cette même source policière, le jeune homme vit chez sa mère à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, et présente un profil «fragile» voire «dépressif». Il était inconnu de la police et de la justice.
L’expertise psychiatrique du mis en cause ayant conclu que son état n’était pas compatible avec une garde à vue, l’individu jusqu’alors inconnu des services de police a été conduit à un service hospitalier spécialisé, a indiqué en soirée le parquet de Nantes.
Si l’individu n’est a priori pas lié à la mouvance islamiste, il serait «plutôt proche» de la mouvance d’ultra-droite, indique-t-on au Figaro tout en appelant à une extrême prudence. D’autant plus que le jeune adolescent a envoyé un mail à certains élèves de son lycée, vers 12h15, avant l’attaque dans lequel il expose tout un manifeste très dense intitulé «L’action immunitaire», teinté plutôt de technophobie et d’écologie radicale.
«Idées bizarres»
En 13 pages décousues, il accuse «la mondialisation» qui «a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain» à travers trois agressions globales : un «écocide globalisé», une «violence systémique» et un «conditionnement social totalitaire». «J’ai divisé les activités néfastes de notre système en trois grandes catégories», écrit-il précisant que son manifeste «ne justifie aucun acte». «Il expose uniquement des faits, sans prétendre détenir toutes les solutions».
Pour un de ses anciens camarades de classe, interrogé par Le Figaro, l’adolescent «n’était pas normal». «Il était réservé. Il partageait des idées bizarres, des idées nazies. Il rigolait de ça mais moi je ne pense pas qu’il rigolait tant que ça», confie cet élève actuellement en 3e et qui est parti en classe verte avec lui. «Il avait un ou deux amis mais n’était pas normal, ça se voyait dans sa façon de parler». Le lycéen a été interpellé peu après les faits. Selon une élève, il portait une cagoule au moment des faits.