© Shutterstock - Le VIIe reste en tête, mais Montmartre s’envole. Tour d’horizon des arrondissements les plus chers et les plus convoités de la capitale.

© Shutterstock – Le VIIe reste en tête, mais Montmartre s’envole. Tour d’horizon des arrondissements les plus chers et les plus convoités de la capitale.

Le VIIe arrondissement reste le bastion historique du luxe parisien avec un prix moyen au mètre carré de 20 221 euros, selon le dernier rapport du réseau immobilier BARNES. Suivent de près le VIe (18 698 €/m²) et le IVe (17 998 €/m²), ce dernier connaissant une hausse spectaculaire de +19 %. Ces quartiers, emblématiques du cœur de Paris, attirent toujours les grandes fortunes pour leurs adresses prestigieuses, leurs vues sur la Seine ou les monuments historiques.

Mais la véritable surprise vient du XVIIIe, dont les prix grimpent de +35 % en un an. Montmartre, Pigalle et les Martyrs séduisent désormais une clientèle haut de gamme en quête de charme et d’authenticité. Dans ce secteur, les biens rénovés avec vue se vendent entre 18 000 et 26 000 €/m², et certains dépassent même les 20 000 €/m².

L’ultra-luxe s’envole, porté par les étrangers

Après des années de quête de perfection, les acheteurs reviennent vers les biens à rénover, notamment dans les quartiers haussmanniens et Art déco. Le potentiel de personnalisation, l’intégration de domotique ou de mobilier sur-mesure redonnent une valeur importante à ces biens de caractère. C’est le retour en grâce de l’appartement parisien à rafraîchir… mais bien situé.

Le segment des biens à plus de 5 millions d’euros retrouve lui aussi des couleurs. Avec des transactions record – jusqu’à 100 000 000 euros pour un hôtel particulier dans le VIIe, plus de 10 milllions d’euros pour un appartement avec vue sur Notre-Dame dans le IVe – les prix atteignent des sommets : jusqu’à 40 000 €/m² dans certains cas.

La clientèle internationale, notamment américaine, fait un retour en force, renforcée par l’instabilité géopolitique mondiale et l’effet vitrine des Jeux olympiques de Paris 2024. Le VIe, par exemple, séduit les investisseurs prêts à payer entre 20 000 et 30 000 €/m², à condition d’une qualité irréprochable.

Repli dans certains quartiers historiques

Tous les quartiers ne suivent cependant pas cette tendance haussière. Le VIIIe (-9 %), le IXe (-14 %) ou encore le IIe arrondissement (-12 %) accusent une baisse. Dans le VIIIe, ce sont surtout les secteurs du Triangle d’Or et de la Madeleine qui subissent le désintérêt partiel de la clientèle étrangère. Quant au Ier arrondissement, sa rareté de l’offre maintient les prix à un niveau élevé, mais les transactions y sont faibles.

Malgré les baisses localisées, le marché parisien du luxe repart clairement à la hausse, porté par une demande solide, une offre rare, et une revalorisation de l’image de la capitale à l’international. Le retour des acquéreurs étrangers et la transformation de certains quartiers, comme le XVIIIe, illustrent une ville toujours désirable, mais en pleine mutation. Dans Paris, le luxe reste une valeur refuge… mais aussi une affaire d’adresse.