Faits divers
Une femme de 27 ans a été retrouvée grièvement brûlée et mutilée à Saint-Chamond, après avoir été séquestrée par son mari. Déjà connu pour des faits de violences conjugales, l’homme a été mis en examen pour tentative de meurtre et actes de barbarie.
Publié le 24 mai 2025 à 11h35
Photo d’illustration © Fanny Hamard/SIPA
À Saint-Chamond (Loire) une femme, inquiète pour la santé de sa belle-sœur, a alerté les pompiers a appris Valeurs actuelle de source policière. Ne disposant que d’informations limitées, les forces de l’ordre mènent une enquête de voisinage afin de localiser le domicile concerné. Arrivés sur place, les policiers ne reçoivent aucune réponse en frappant à la porte, mais perçoivent des bruits inquiétants à l’intérieur. Ils décident alors de pénétrer par effraction et font une découverte choquante.
🔴 @Valeurs | Horrible découverte dans un appartement de Saint-Chamond (Loire), ce mercredi 21 avril, après qu’une femme a appelé les pompiers pour leur faire part de ses inquiétudes concernant l’état de santé de sa belle-sœur.
Faute d’informations précises, la police mène alors… pic.twitter.com/YPr0FPvpPj
— Amaury Bucco (@AmauryBucco) May 24, 2025
À l’intérieur de l’appartement se trouve Shaima, 27 ans, grièvement blessée. Elle est entièrement nue, partiellement enveloppée de bandelettes, le visage ensanglanté. Son corps porte de nombreuses brûlures, y compris sur les parties intimes, et des traces de mutilation, notamment des entailles nettes à la poitrine et à la zone génitale. À ses côtés, son mari, allongé, fumant un joint. Il est immédiatement interpellé.
Shaima est transportée en urgence dans un service spécialisé pour grands brûlés à Lyon. Les secours estiment que 50 à 60 % de son corps est brûlé, parfois au troisième degré. Une incapacité totale de travail (ITT) de 90 jours lui a déjà été délivrée. Selon son témoignage, elle aurait été séquestrée depuis le 14 mai, date à laquelle son mari l’aurait aspergée d’essence avant de mettre le feu, dans leur propre appartement. Elle aurait également été brûlée au chalumeau et violemment frappée à plusieurs reprises.
Le suspect mis en examen
L’homme, Younes H., bénéficiaire du RSA, est connu des services de police. Il cumule une quarantaine de procédures judiciaires, notamment pour violences. En 2017, il avait été condamné pour des faits de violences conjugales sur une précédente compagne, à qui il avait causé 5 jours d’ITT. Lors de l’audience à l’époque, il avait été expulsé en raison de son comportement. Il y avait notamment lancé à son ex-compagne : « Je vais attendre cinq ou dix ans, et puis je vais te mettre des patates. » Celle-ci avait alors alerté : « Quand il sortira, il recommencera. Il me tuera. Il m’a toujours dit qu’il rentrerait en prison pour quelque chose de grave. »
Malgré ces antécédents et ces avertissements, aucune mesure n’a permis de prévenir les faits d’une extrême gravité survenus aujourd’hui. Lors de sa garde à vue, Younes H. a partiellement reconnu les faits. Il a admis avoir aspergé sa femme d’essence et mis le feu lors d’une dispute le 14 mai. Il affirme avoir ensuite montré des photos des blessures à un médecin, qui aurait délivré une ordonnance sans voir la victime.
Il conteste toutefois la séquestration, tout en admettant l’avoir enfermée pendant plusieurs jours. Il a été mis en examen pour séquestration aggravée par actes de torture et de barbarie, ainsi que pour tentative de meurtre sur conjoint, et a été placé en détention provisoire.