Publié le
24 mai 2025 à 16h56
L’association de défense, de protection et de valorisation de la Basilique Notre-Dame de Bonsecours, Demain La Basilique a tenu une assemblée générale extraordinaire et ordinaire, vendredi 9 mai 2025, en présence du seul élu Guillaume Brunet de la liste d’opposition « Bonsecours avec vous ». Une réunion qui a permis de revenir sur l’avancée des travaux de la basilique.
Des nouvelles sur les travaux et les études en cours
Après le rapport moral, financier avec un résultat positif de 4 625,76 euros et la réélection des membres sortants du conseil d’administration et des quatre nouveaux, le président Jean-Pierre Lecerf a donné les très attendues dernières nouvelles sur les travaux et les études, « que le maire m’a fournis voici quelques heures. D’abord, le lot est clos pour les travaux préalables : il comprend de la maçonnerie, la purge de pierres menaçantes et la dalle du parvis qui est en cours de fabrication par l’entreprise Lanfry. Elle sera reposée courant mai », a détaillé le président.
Il n’y a plus d’eau qui s’infiltre dans la Basilique, sauf du côté Saint-Joseph, mais moins qu’avant.
Jean-Pierre Lecerf
Président de Demain La Basilique
Il a également annoncé que des devis pour les balustres qui sont tombés du toit sont validés et que les travaux d’urgence ne vont pas tarder à commencer.
Le montant des travaux est estimé entre 10 et 11 millions d’euros. ©Le Bulletin
« Pour le lot couverture, des mesures conservatoires ont été prises avec l’entretien des chéneaux, la modification de la descente des eaux, des joints d’étanchéité refaits, des ardoises remplacées et des fissures bouchées. Il n’y a plus d’eau qui s’infiltre dans la Basilique, sauf du côté Saint-Joseph, mais moins qu’avant », a ajouté Jean-Pierre Lecerf.
En 1952, la façade a failli tomber
Le président a ensuite livré des détails sur les études menées par la société Sunmétron, avec tout d’abord un lot géothermie dont le résultat montre que le sol est hétérogène. « Les architectes disent que c’est plutôt un point positif, notamment pour le clocher qui ne risque pas de tomber tout de suite. Pour la stabilité de la Basilique, globalement, le terrain se prête plutôt bien. C’est un point rassurant. Cependant, la vigilance reste d’actualité », prévient Jean-Pierre Lecerf.
Les architectes ont d’ailleurs posé des instruments pour continuer les sondages pendant au moins 24 mois. Un rapport tombera tous les trois mois sur les variations en fonction des changements de température, les effets après les tempêtes ou le vent.
« Qu’est-ce qui se passe alors ? C’est une vraie étude de fond. Je rappelle que la Basilique a été ébranlée en 1944, après les bombardements des Alliés à Eauplet et à Sotteville-lès-Rouen. En 1952, on pensait que la façade allait tomber et des travaux ont été entrepris. Ils ont tenu jusqu’en 2000, où l’intérieur du clocher a été refait. Là, il semblerait que le clocher ne bouge pas et soit bien solidaire du bâtiment », commente le président qui constate que « la partie du chœur qui nous inquiétait et qui présente de grosses fissures, montre que son déplacement est moins rapide qu’on l’imagine. Le risque était que le chœur se sépare de la nef. Les architectes sont rassurants. Tout cela reste en tests pendant encore 24 mois ».
Jean-Pierre Lecerf a aussi indiqué qu’une réunion avec Sunmétron a récemment eu lieu pour réactualiser le coût global des travaux, estimés entre 10 et 11 millions d’euros, et les différentes phases qui, selon la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) pourront durer en 18 et 24 mois chacune. « C’est un gros chantier qui va nous emmener loin. La mairie a déjà déposé des dossiers, des demandes de recherches de fonds », fait valoir le président.
La Région au rendez-vous, la Métropole Rouen Normandie absente
Pendant ce temps, Demain La Basilique continue à agir de son côté. Grâce à la Fondation du patrimoine, elle a rencontré les chefs de projet de la Collégiale d’Eu, de l’église Notre-Dame de Bourg-Dun, de l’église Saint-Martin de Blosseville-sur-Mer, du château de Gaillon et de l’église de Vatteville-la-Rue, « pour voir comment ces personnes menaient leurs projets afin d’avoir un retour d’expérience, obtenir des conseils et des idées claires des enjeux », a détaillé François Coussin, membre du conseil d’administration.
Les infiltrations ont été limitées après le lot conservatoire. ©Le Bulletin
Ce dernier a aussi relaté la visite d’élus de la Région Normandie et de quelques personnalités en janvier 2025. « Au niveau de la mairie, nous n’avions pas beaucoup de retours. Pour obtenir un appui des élus, on a alors invité la sénatrice Catherine Morin-Desailly, la députée Annie Vidal, le vice-président à la Région Normandie Édouard de Lamaze, le père Frédéric Masset, la rectrice Sœur Yvonne, le maire Laurent Grelaud et quelques agents. »
Une invitation sous forme d’une visite des lieux, qui a permis d’établir des contacts entre les collectivités. « Édouard de Lamaze a déclaré qu’il allait pousser le dossier auprès du président Hervé Morin. Cette visite a porté ses fruits. Nous regrettons seulement l’absence de la Métropole Rouen Normandie, alors que la relation entre la Basilique Notre-Dame et Rouen est si importante et historique », conclut François Coussin.
Renseignements : www.demainlabasilique.com
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.