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«Je suis là pour dire que la vie vaut le coup», pouvait-on entendre ce samedi, lors du rassemblement contre la loi de «l’aide à mourir» alors qu’elle doit être votée solennellement mardi 27 mai.
«Est-ce que je ne suis pas un poids ? C’est ce que j’ai ressenti lorsque j’ai entendu cette loi. » Comme d’autres malades et personnes en situation de handicap, Orvedie, atteint d’une maladie dégénérative, était présent au rassemblement, ce samedi 24 mai, près de l’Assemblée nationale pour dénoncer les «dangers» et son mécontentement à propos de la loi sur la fin de vie.
Alors que les députés ont achevé le jour même l’examen de deux propositions de loi, l’une créant un «droit à l’aide à mourir», l’autre sur les soins palliatifs, sur lesquels deux votes solennels auront lieu mardi 27 mai, près de 300 personnes directement concernées ont voulu faire part de leur désaccord, d’une décision qu’ils trouvent méprisante compte tenu de leur situation
C’est le cas d’Edwige Moutou, 44 ans, atteinte de la maladie de Parkinson. «Cette loi me fait l’effet d’un pistolet chargé déposé sur ma table de nuit, afin que je mette fin à mes jours le jour où je me dirai que je suis un poids trop important pour mes proches ou que la société me dira que je coûte trop cher».
«On craint que beaucoup ne soient tentés»
Le rassemblement, à l’initiative de Magali Jeanteur, médecin et mariée à Cyrille Jeanteur, atteint du «syndrome de l’enfermement» avait pour but d’alerter les députés et opérer un «examen de conscience» avant de voter définitivement la loi.
«Ça peut englober des millions de personnes, y compris des personnes avec des maladies psychiques ou chroniques, comme l’insuffisance cardiaque, le diabète, la sclérose en plaques», a affirmé le médecin. En début de semaine, elle avait posté une vidéo sur le réseau social Linkedin à la demande de son mari qui a été beaucoup partagée et lui a valu des dizaines de messages de soutien.
«Notre vie est difficile, il y a des jours où on peut être tenté de baisser les bras. Et ce jour-là, si l’aide à mourir est plus facile que les aides à vivre qu’on nous propose, on craint que beaucoup ne soient tentés de mettre fin à leurs jours», a-t-elle déclaré, jugeant la loi «très violente pour les personnes handicapées», pouvait-on lire dans le message posté sur son réseau social.