Le secrétaire général du Conseil de l’Europe Alain Berset a rejeté samedi 24 mai tout affaiblissement de la Convention européenne des droits de l’Homme. La veille, neuf États, emmenés par l’Italie, avaient appelé à réinterpréter le texte en matière de migrations et ont critiqué la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). L’instance juridique a été également défendue par Alain Berset.
Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, dont dépend la CEDH, a apporté samedi une réponse inhabituellement ferme à la demande des neuf États. S’il a jugé « sain » de débattre, il a ajouté que, « face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n’est pas d’affaiblir la Convention, mais au contraire de la garder solide et pertinente », a déclaré dans un communiqué le secrétaire général du Conseil de l’Europe. Ce dernier, avec 46 pays membres, est la vigie de la démocratie et des droits de l’Homme sur le Vieux Continent.
Le texte vise ainsi la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), émanation du Conseil de l’Europe – tous deux basés à Strasbourg, à l’est de la France. La juridiction est chargée de faire respecter la convention du même nom dans les 46 pays signataires. Les neuf États veulent voir « si la Cour, dans certains cas, a étendu la portée de la convention trop loin comparé aux intentions originelles ».
« Nous croyons que l’évolution de l’interprétation de la Cour a, dans certains cas, limité notre capacité à prendre des décisions politiques dans nos propres démocraties », ont fait savoir les signataires.