Ils sont dix-huit à avoir écourté leurs vacances. Voire à n’en avoir pas eu du tout, à l’instar des Tourangeaux Antoine Pothron, Alexandre Strehlau et Luca Ramon et du Poitevin Simon Magnin. Car entre la finale de MSL, remportée par le TVB face à l’Alterna Stade poitevin le 17 mai, et le début du rassemblement à Tours de l’équipe de France, ils n’auront eu qu’un mini-break ponctué de quelques obligations post-finale !

Mais l’appel du maillot bleu ne se refuse pas. Il n’attend pas non plus ! Car parmi ces dix-huit, si l’on retrouve Trévor Clévenot, Quentin Jouffroy et Théo Faure, champions olympiques l’été dernier et même double champion olympique pour le premier, ce rassemblement initial n’est pas loin de ressembler à une colonie de grands ados, entre un Noa Duflos-Rossi de 17 ans et demi, un Mathis Henno de 20 ans, un Amir Tizi-Oualou de 19 ans, un Alexandre Strehlau de pas tout à fait 20 ans et l’on en passe !

Le projet de Los Angeles 2028 se profile et c’est important de voir ces joueurs-là

Pascal Foussard, manageur de l’équipe de France

Mais une colonie où cela travaille, avec pas mal de tests qui ont été réalisés en ce début stage. Où l’ambition est bel et bien là, aussi. Elle est même double, se déclinant entre présent et futur. « Ce sont des profils de joueurs de très haut niveau, donc il faut les voir très vite en équipe de France, justifie Pascal Foussard, l’un des deux manageurs des Bleus qui va, en cette année 2025, passer le témoin à Pierre Pujol. Le projet de Los Angeles 2028 se profile et c’est important de voir ces joueurs-là. »

« La VNL est une rampe de lancement idéale »

Des joueurs qui ont déjà un riche vécu international, avec pour les uns ou les autres, des titres de champions du monde U19 (2023), de champions d’Europe U17 (2019), U19 (2024), U21 (2024), U22 (2024). Des joueurs qui, pour certains, s’apprêtent déjà à aller jouer dans les plus grands championnats européens, à l’image d’Henno et Tizi-Oualou, en partance pour la Pologne, ou de Léon, qui va partir en Italie… « Ils ont déjà beaucoup gagné en jeunes, il faut maintenant leur faire goûter à l’équipe de France A, au plus haut niveau, au volume d’entraînement, à son quotidien », précise encore Pascal Foussard, qui estime que, pour eux tous, « la VNL est une rampe de lancement idéale ».

« Un patchwork, mais un patchwork bien organisé »

Sans parler du fait de travailler, jouer et vivre avec des champions olympiques, qui vont rejoindre au compte-goutte le groupe, pendant que d’autres en sortiront, et cela au gré des stages et des étapes de la VNL qui vont émailler les mois de juin et juillet. « On va les intégrer petit à petit. La semaine prochaine, Yacine Louati va arriver, Timothée Carle aussi. Antoine Brizard ensuite. Et à partir du 30 juin, tous les Olympiens seront là. Tout le monde ne fera pas toutes les étapes de la VNL. C’est un peu un patchwork, mais un patchwork bien organisé. »

Et qui doit permettre à l’équipe de France de volley-ball de conjuguer le présent et le futur. Le présent étant ce championnat du monde que les doubles champions olympiques lorgnent pour la fin de l’été, alors que c’est le seul titre qu’il manque à leur immense palmarès. Le futur appartenant donc à cette jeunesse conquérante et qui a tout pour se placer en digne héritière de la génération Ngapeth.

L'équipe de France à l'entraînement, samedi, à Grenon.

L’équipe de France à l’entraînement, samedi, à Grenon.
© Photo NR

Le public de Tours aura l’opportunité de la voir évoluer, ce mercredi 28 mai, en match amical face à la République tchèque, avec le trio Clévenot – Jouffroy – Faure en guide. L’autre match amical programmé cet été sera à Poitiers, le 11 juillet, avec un France – Cuba placé entre deux étapes de VNL.

France – République tchèque, mercredi 28 mai 2025 à 20 h 30, à Tours, salle Grenon.
France – Cuba, mercredi 11 juillet à 20 h 30 à Poitiers, Arena Futuroscope.