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Rédaction Marseille

Publié le

24 mai 2025 à 6h12

Une peine de 24 mois de prison avec sursis probatoire a été requise ce jeudi 22 mai contre Sébastien Jibrayel, adjoint PS au maire de Marseille, poursuivi pour des violences contre des militants LFI venus coller des affiches dans les quartiers Nord.

Cette affaire avait conduit Benoît Payan (DVG) à retirer à l’élu notamment chargé des sports l’ensemble de ses délégations.

« La démocratie à terre ce jour-là »

Sébastien Jibrayel, son père Henri, ex-député PS, et deux autres hommes sont poursuivis devant le tribunal judiciaire de Marseille pour des faits de violence en réunion ayant entraîné une incapacité temporaire de travail n’excédant pas 8 jours contre deux militants LFI le 18 janvier dernier.

« La démocratie était à terre ce jour-là », a déploré la procureure qui a requis 24 mois de prison avec sursis probatoire contre Sébastien Jibrayel, et 18 mois de prison avec sursis probatoire contre Henri Jibrayel. Elle a également requis à l’encontre des deux hommes une privation des droits civiques de trois ans.

Pluie de coups

Sur les images de vidéosurveillance, visionnées durant l’audience, on voit deux militants LFI en train de décoller des affiches devant une école. Un attroupement se crée ensuite et un d’eux est violemment frappé : gifles, coups de poing et coups de pied.

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Sébastien et Henri Jibrayel apparaissent sur les images, arrivant en voiture, se mêlant à l’attroupement, avant de repartir.

La procureure a par ailleurs requis deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire, contre Mohammed Aboud, qui a reconnu avoir porté les coups et expliqué à la barre avoir « perdu le contrôle ». Pour Lyece Choulak, conseiller d’arrondissement des 15e et 16e arrondissements de Marseille, elle a requis 15 mois de prison avec sursis simple.

« Un déchaînement de violence »

Les images de vidéosurveillance montrent « un déchaînement de violence inouï », a estimé Me Yones Taguelmint, avocat des militants LFI. On y voit « un seul individu actif, mais il y a un groupement qui se forme pour donner des instructions verbales et physiques pour que les violences continuent », a-t-il analysé.

« À aucun moment, mon client ne porte le moindre coup, à aucun moment mon client n’effleure les parties civiles », a pour sa part insisté l’avocat de Sébastien Jibrayel, Me Benjamin Liautaud.

Les faits se sont déroulés dans la circonscription du député Insoumis de Marseille, Sébastien Delogu, qui avait dénoncé dans un communiqué en janvier des violences « intolérables ».

Le délibéré sera rendu le 3 juillet à 8h30.

Avec AFP

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