Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 23 mai, au 1.185e jour de la guerre.

Le fait du jour

C’était le seul résultat « tangible » des pourparlers d’Istanbul et il se concrétise. La Russie et l’Ukraine ont entamé ce vendredi la première étape d’un échange record de prisonniers, impliquant à ce stade 270 militaires et 120 civils mais qui doit au final se traduire par un « 1.000 pour 1.000 ». « Aujourd’hui, 390 personnes, samedi et dimanche, nous prévoyons que l’échange se poursuivra », a écrit Volodymyr Zelensky sur son compte Telegram, publiant des photos de soldats ukrainiens en cours de transfert dans des autobus. « Nous ramènerons tout le monde, sans exception. Chacun de nos citoyens, chaque militaire et civil ukrainien », a assuré le président ukrainien.

Peu avant la confirmation de Kiev et Moscou, Donald Trump avait annoncé sur son réseau Truth Social ce « gros échange de prisonniers », félicitant les belligérants et se demandant si cela pourrait augurer de « quelque chose d’énorme ».

Il y a toutefois déjà une ombre au tableau. Le parquet général d’Ukraine accuse l’armée russe d’avoir exécuté environ 270 prisonniers de guerre ukrainiens depuis le début de la guerre assurant que cela résultait de « directives » des responsables russes.

La déclaration du jour

« Ce ne serait pas très élégant que des pays orthodoxes discutent en terre catholique… »

C’est en ces termes que Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a semblé écarter l’hypothèse – évoquée par le pape Léon XIV en personne, les Etats-Unis et l’Italie – d’organiser la suite des négociations de paix au Vatican. « Le Vatican lui-même ne serait pas très à l’aise dans ces conditions pour accueillir les délégations de deux pays orthodoxes », a ajouté le tout-puissant ministre russe des Affaires étrangères. « Pour l’instant, aucune décision ni accord n’ont été pris concernant le prochain lieu des négociations », a indiqué de son côté, un peu plus tard dans la journée, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

Le chiffre du jour

10.000 roubles. Soit environ 110 euros. Le montant de l’amende infligé par un tribunal de Saint-Pétersbourg à, Lioudmila Vassilieva, 84 ans et survivante du dantesque siège de Leningrad. L’objet du délit ? Une pancarte avec un texte écrit à la main : « A tous. Arrêtons la guerre ! Nous sommes responsables de la paix sur Terre ! ». Il lui a valu d’être jugée pour avoir « discrédité » l’armée.

Le message était signé « Avec amour, Lioudmila, enfant de Leningrad assiégée », dans une référence compréhensible par tous les Russes au terrible siège, qui a duré du 8 septembre 1941 au 27 janvier 1944, par l’armée allemande de Leningrad (le nom de Saint-Pétersbourg à l’époque soviétique). Lioudmila Vassilieva a brandi sa pancarte en mars dernier dans le centre de la ville qu’elle n’a jamais quittée.

La tendance

Pendant que la diplomatie piétine, les drones virevoltent. La Russie a indiqué ce vendredi avoir abattu dans la nuit 112 drones ukrainiens, qui faisaient notamment route vers Moscou pour la troisième journée consécutive, paralysant le fonctionnement des aéroports de la capitale russe.

Dans la région de Lipetsk, à environ 450 km au sud-est de Moscou, la chute d’un drone dans une zone industrielle de la ville de Ielets a provoqué un incendie faisant huit blessés, a précisé pour sa part le gouverneur régional, Igor Artamonov, sur Telegram.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Depuis mercredi, les attaques de drones explosifs se sont intensifiées des deux côtés. En trois ans, le bilan du conflit se chiffre au moins en dizaines de milliers de morts, et les combats ont forcé des millions d’Ukrainiens à fuir des villes et villages de l’est et du sud du pays.