On avait laissé Esteban Ocon en grande difficulté à Imola, puis le vendredi d’essais libres de ce Grand Prix de Monaco laissait craindre de voir la situation s’enliser. C’était une nouvelle fois sans compter sur la grande force de caractère du Français et, surtout, sa ténacité reconnue dans le travail. À force de chercher des solutions avec les ingénieurs chez Haas, quelques imperfections de sa monoplace ont été gommées. Puis le pilotage a fait la différence.

Une fois extrait de la Q1, le Normand a parfaitement exploité une situation et l’opportunité offerte par la double élimination des Mercedes en Q2. Quant à la Q3, il y a signé le huitième temps, qui lui permet d’envisager réellement des points importants en course, dimanche.

« J’ai fait trois très bons tours à Monaco dans ma carrière. Celui-là en fait partie », se réjouit-il avec un large sourire. « Si on regarde les virages 15 et 16 : entrée, corde, sortie… j’ai touché le mur partout. Il ne restait rien à gratter. Donc oui, c’était une sensation spéciale, et j’en suis content. Un samedi solide, clairement. Je suis sûr que quand on aura réglé ces petits problèmes, on pourra être plus souvent dans ce genre de positions. Mais aujourd’hui, on a réussi à les surmonter, et ça fait du bien. »

« Ce n’est pas un secret, on était derniers depuis Imola. Sur les quatre séances à Imola, on était quasiment bons derniers. Les trois séances d’essais [à Monaco], pas loin non plus. On a vraiment galéré, surtout avec l’avant de la voiture, qui ne tournait pas comme il fallait dans les virages. Et c’est un problème qui s’est accentué à mesure que le grip augmentait. À Imola, c’était très clair, et ici, ça l’était aujourd’hui. »

« Mais on a continué à bosser sur la voiture, tous ensemble avec l’équipe, jusqu’en qualifs. On a tout essayé : le différentiel, les réglages au volant, le frein moteur, l’équilibre de freinage, les flaps aussi… Tout ce qu’on avait le droit de modifier, on l’a fait. Et la voiture a vraiment commencé à s’animer lors de la deuxième tentative en Q2. On a réussi à passer, ce qui était inattendu. Et ce tour en Q3, là, je n’ai vraiment rien laissé sur la table. »

Sur le plus urbain des circuits du calendrier, Esteban Ocon a parfois eu le sentiment de revivre le week-end du Grand Prix de Miami. « On a continué à bosser, et d’un coup, quelque chose a fonctionné », explique-t-il. « Le problème est toujours là, mais on arrive à mieux le gérer et à ce qu’il nous pénalise moins. Ce n’est pas facile, mais on avance dans la bonne direction. »

« C’est un soulagement, parce que c’est LA course où il faut le faire. On doit prendre un bon départ demain, évidemment, voir un peu qui a quoi en termes de pneus, et puis si on finit la course à cette position, ce sera un week-end réussi. Mais rien n’est encore fait. »

Lire aussi :

Dans cet article

Basile Davoine

Formule 1

Esteban Ocon

Haas

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news