Le manque d’action du Grand Prix du Japon 2025 en a frustré plus d’un. Pourtant, alors que beaucoup semblaient surpris de cette monotonie, certains l’étaient moins : « C’est Suzuka, je ne me souviens pas d’une course où il y a eu trop de dépassements ici sans que la météo ne change », a déclaré Fernando Alonso au terme de l’épreuve dimanche dernier.

Le double champion du monde a d’ailleurs comparé la course japonaise au Grand Prix de Monaco, expliquant que l’engouement autour de ces deux Grands Prix dépassait souvent l’excitation vécue le dimanche, où rien de bien grandiose ne se passait généralement. 

« Il semble que nous répétons toujours le jeudi à quel point Suzuka est génial, à quel point Monaco est génial, le glamour, le week-end spectaculaire… », a ajouté l’Espagnol. « Et puis le dimanche, nous nous réveillons et nous disons : ‘Monaco est ennuyeux. Suzuka est ennuyeux’. C’est la Formule 1, et Suzuka est avant tout génial grâce au samedi [et aux qualifications], où l’adrénaline est incroyablement élevée. »

Le départ du Grand Prix de Monaco 2024.

Le départ du Grand Prix de Monaco 2024.

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Alors que l’on nous promet une saison 2025 pleine d’action avec une compétition très serrée, notamment en course, cet avis ne semble pas partagé par tous. Après la course à Suzuka, le patron de Ferrari, Frédéric Vasseur, a déclaré que cette saison pourrait devenir un « championnat du monde des qualifications » si la difficulté à dépasser observée en Chine et au Japon, souvent due aux complications liées à l’air sale, se poursuivait. Lando Norris et Oscar Piastri ont eux aussi indiqué l’importance des qualifications en déclarant avoir perdu la victoire le samedi, en ayant laissé filer la pole position au profit de Max Verstappen.

Étant dans la dernière année de la réglementation actuelle à effet de sol, les concepts des différentes voitures de la grille ont naturellement convergé. En plus de cela, les pneumatiques fournis par Pirelli semblent de plus en plus résistants et limitent les choix stratégiques des écuries et les arrêts au stand des pilotes. Un problème soulevé par George Russell après l’épreuve dimanche

En 2024, il y a eu 70 dépassements de moins que sur toute la saison 2023, et cela malgré deux épreuves  supplémentaires, à savoir le retour du Grand Prix de Chine et le Grand Prix d’Émilie-Romagne qui avait été annulé un an plus tôt à cause de fortes inondations. En 2025, les quatre courses qui se sont déroulées, trois courses normales ainsi qu’un sprint, ont toutes été remportées en partant de la pole position.

Pour pallier le problème du Grand Prix de Monaco, la FIA a approuvé une règle spécifique à l’épreuve de la principauté cette saison : deux arrêts seront maintenant obligatoires. Un moyen d’augmenter « artificiellement » les possibilités de stratégies diverses et de renforcer l’intrigue liée au dénouement de la course. 

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Malgré toutes ces interrogations, Fernando Alonso a conclu : « Peut-être qu’un seul arrêt n’a pas été la course que nous espérions », a-t-il déclaré à propos du Grand Prix du Japon. « Dans le passé, [nous avions] plusieurs arrêts. Peut-être que les pneus sont différents [maintenant], mais quand nous n’avons pas d’adhérence, nous nous plaignons qu’il n’y a pas d’adhérence et quand nous avons trop d’arrêts, nous nous plaignons que les pneus ne durent pas. Alors au lieu de voir les aspects négatifs du week-end, j’essaie d’apprécier ce que nous avons vécu ce week-end. »

Avec Mark Mann-Bryans

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Téha Courbon

Formule 1

Fernando Alonso

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