Comme toujours, Olivier Faure se dit « serein », c’est son terme. Voilà plus de sept années que le député de Seine-et-Marne dirige le Parti socialiste mais il ne semble pas vraiment inquiet de voir son poste remis en jeu. Mardi, les militants sont appelés à voter sur les textes d’orientation des différents courants et sélectionneront ainsi deux des trois prétendants en lice parmi lesquels l’actuel premier secrétaire, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, et le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud. « Je ne sais pas ce qu’il en sera, mais je n’ai pas l’impression qu’on ait vraiment compris l’alternative posée par d’autres », souffle le chef du parti.

Pour la première fois, Boris Vallaud avait décidé d’être candidat. Le député des Landes n’a que de faibles chances de se qualifier mais ne regrette rien : « Ça a été une campagne apaisée et respectueuse. On a évité le bloc contre bloc en étant trois. » Soit il arrive à créer la surprise en restant dans la course, soit le chef de file des députés PS devra se contenter du rôle de faiseur de roi et l’affiche sera la même que lors du dernier congrès de Marseille, où les accusations de triche avaient donné à voir un spectacle peu reluisant. Et si le scénario se reproduisait  ? « Je me méfie de leur capacité à dérouler un récit qui leur soit le plus favorable possible », soupire Olivier Faure.