Posted On 25 mai 2025
Alors que le paysage se clarifie petit à petit et que le sondage IPSOS pour Grenoble Mag / Alpes 1 paru cette semaine fait l’effet d’un gros pavé dans la mare, dans le camp des Verts/LFI sortants c’est la panique à bord qui entraine une avalanche d’hypocrisie et d’outrances.
ISABELLE PETERS (PCF) VEUT L’UNION EN « URGENCE »
Les plus alarmistes sont ainsi le PCF qui, après un premier tract du même ton il y a quelques mois, récidivent avec une distribution d’un 4 pages dans les boites aux lettres de plusieurs quartiers. En première page : Isabelle Peters, la 1ère adjointe communiste et « cheffe de file » du parti pour les municipales à Grenoble qui livre un plaidoyer pour « l’union » de la gauche en vue de l’échéance, pour laquelle elle estime qu’il y a « urgence ».
LES COMMUNISTES DÉJÀ RANGÉS DERRIÈRE RUFFIN POUR SAUVER LEURS POSTES
Pour les communistes qui n’ont aucun poids électoral propre et dépendent d’alliances politiciennes, on comprend qu’il y a surtout urgence à sauver leurs postes à la ville et à la métropole. D’où cette énième appel. D’où aussi le fait qu’ils sont d’ores et déjà rangés derrière Laurence Ruffin, la candidate pas encore officielle des Verts, qu’ils ont déjà invité pour une conférence il y a plusieurs mois afin de la faire monter en puissance. Il s’agit pour eux de tout de suite prêter allégeance pour négocier rapidement des places.
ILS PRÔNENT CE QU’ILS N’ONT PAS FAIT
Le tract des communistes est déjà un pré programme municipal tout à fait pathétique en ce qu’il prône des mesures contraires à la politique qu’ils ont mené aux côtés des Verts/LFI depuis 2014. Ainsi on retrouve le traditionnel couplet pour demander la gratuité des transports en commun alors qu’ils avaient tous les moyens (présidence du SMMAG, idylle avec la métro) pour l’appliquer de 2014 à 2020… mais ont préféré élaborer et voter un PDU (plan de déplacements) qui prévoit une augmentation de la participation des usagers au financement des transports ! Eux-mêmes savent que la gratuité est un leurre.
Le PDU impulsé par Piolle, Yann Mongaburu et leur majorité rouge/verte en 2019 prévoit que la participation des usagers (achat de tickets et abonnements) couvrirait 31% des coûts d’exploitation du réseau en 2030. Mais après tout pourquoi ne pas continuer à prendre les électeurs pour des imbéciles en continuant de promettre ce qu’ils n’ont pas mis en place !
TARTUFFERIE ET CYNISME À PLEIN POT
Toute la prose du document est du même acabit : d’une hypocrisie sans nom eu égard à leurs actes depuis 12 ans. Ils défendent « un accès renforcé aux équipements culturels avec tous les partenaires (MC2, MJC…) »… après avoir torpillé l’éducation populaire notamment la MJC Prémol et baissé la subvention à la MC2. Ils « réaffirment leur engagement : zéro fermeture des services publics ! »… après avoir fermé des piscines, bibliothèques au cours du premier mandat et alors qu’ils en préparent de nouvelles !
DÉMOCRATIE CITOYENNE : FAITES CE QU’ON DIT..
Mais le pire reste sans doute les envolées lyriques sur la participation citoyenne. Pour Peters, il faut « une équipe municipale qui renouvelle sa pratique de la proximité avec les citoyen-nes ». Les communistes veulent « défendre une nouvelle approche : associer les habitants à la mise en oeuvre des politiques publiques ». Avec une proposition incroyablement inventive : « plusieurs projets municipaux devront être directement discutés avec la population ».
… PAS CE QU’ON A FAIT
Les communistes doivent avoir perdu la honte en même temps que leur poids électoral passé. Car de telles propositions ne font que souligner tout ce n’a pas été fait pendant deux mandats, qui ont finalement été le théâtre de la mise en place d’outils de verrouillage visant à empêcher l’expression citoyenne. Isabelle Peters elle-même, méprisant les habitants de l’avenue de Washington en les faisant tourner en rond après avoir promis une concertation, a été de ces élus Piollistes qui ont le plus enterré la participation à Grenoble.
Unions de quartier, MJC : là où Annabelle Bretton ( adjointe préposée au verrouillage) passe, le tissu associatif trépasse.
PRENDRE LES ÉLECTEURS POUR DES IMBÉCILES AVEC LES MÊMES PROMESSES
Ils promettent désormais de multiples « processus participatifs » ou encore un élu « dédié à la démocratie participative »… qui existe déjà en la personne d’Annabelle Bretton, plutôt préposée au verrouillage de l’expression citoyenne. Déjà en 2014, la « co-construction » était leur engagement numéro 1. Terrible constat d’échec que de répéter les mêmes promesses 12 ans après. Et belle preuve qu’ils prennent les électeurs grenoblois pour des idiots amnésiques.
LA PARTICIPATION CITOYENNE DEVRAIT COMMENCER PAR L’ÉCOUTE DES COLLECTIFS
On mesure pourtant en ce moment-même à quel point on peut croire aux promesses du PCF, alors que l’absence de dialogue avec les Grenoblois est tel que les collectifs habitants-commerçants fleurissent dans tous les quartiers. La municipalité a avec eux l’occasion de mettre en oeuvre de suite ses engagements de « démocratie citoyenne concrète » plutôt que d’à nouveau faire des discours non suivis d’effets en vue des élections.
La manifestation des habitants et commerçants lundi devant le conseil municipal.
LES PIOLLISTES FONT LE CHOIX DE L’OUTRANCE
Mais elle préfère les diaboliser en usant de toutes les outrances possibles. En début de semaine, suite à la manifestation devant le conseil, que n’a t’on entendu de la part de Piolle et de ses élus pour dépeindre les collectifs pacifiques comme de dangereux factieux. Ils en ont remis une couche avant-hier avec un communiqué du groupe Verts/LFI qui parle de « trumpisation carignonesque » (!) et de « manipulation citoyenne ». Citant nommément les soutiens d’Alain Carignon présidents d’unions de quartier pour tenter de décrédibiliser leur engagement.
PANIQUE À L’APPROCHE DES ÉLECTIONS
Voilà la conception piollesque de la démocratie participative : elle n’existe que si vous êtes d’accord avec eux. Si vous avez le malheur de défendre une autre vision, votre avis ne compte plus : vous devenez un « affidé », entretenant un « climat nauséabond ». Une telle démesure dans les propos, simplement pour ne pas ouvrir le dialogue avec des habitants qui demandent à être associés aux projets, témoigne bien de l’état d’affolement de la municipalité sortante qui n’a plus rien à répondre sur le fond.
Et on peut comprendre cet affolement, alors que le sondage IPSOS paru cette semaine confirme qu’une grande majorité de grenoblois veulent un changement politique fort pour les années à venir. Ce ne sont pas les promesses de démocratie participative non appliquées en 12 ans et la stratégie de la diabolisation et de la division en insultant les Grenoblois qui pensent différemment qui risquent d’arranger le sort des Verts/LFI en bout de course. Et c’est tant mieux : il est temps de tourner la page.