Par

Thomas Martin

Publié le

25 mai 2025 à 7h54

Il a fallu rectifier le tir. La Monnaie de Paris a dû revoir ses procédures pour la fabrication et l’approbation des nouvelles monnaies, après deux incidents survenus fin 2023 et début 2024, a confirmé l’établissement après la parution d’un article dans La Lettre.

Des pièces commercialisées sans autorisation

« Fin 2023, l’institution avait lancé dans la précipitation la frappe de millions de monnaies de 10, 20 et 50 centimes dotées d’un nouveau design. Les pièces avaient ensuite été jugées non conformes par Bruxelles, contraignant la Monnaie de Paris à organiser leur retrait et leur destruction », indique l’article qui revient sur cette grosse bourde.

D’autre part, indique La Lettre, « la semaine du 2 avril 2024, l’institution a livré 11 000 pièces de 7,50 euros, une série commémorative consacrée au relais de la flamme olympique, sans avoir obtenu la modification du décret nécessaire par le ministre. Pire, elle a ensuite commercialisé ces pièces non autorisées pendant plusieurs semaines ».

A l’issue de ces incidents un audit a été demandé au cabinet EY. Selon La Lettre, celui-ci décrit comment l’établissement public dirigé par Marc Schwartz, « s’est affranchi des réglementations, en lançant à deux reprises des productions massives de pièces, sans l’aval de son ministère de tutelle ou de la Commission européenne ».

« Les conclusions du rapport, présentées à la direction de La Monnaie de Paris début 2025, ont été approuvées par l’entreprise, qui avait déjà modifié, de manière anticipée, certaines procédures, dès la survenue des incidents. Le plan d’actions faisant suite à ces recommandations a été mis en œuvre », indique la Monnaie de Paris dans un communiqué.

Vidéos : en ce moment sur ActuDes athlètes des JO toujours en attente de leurs médailles

Par ailleurs, de nombreux athlètes des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ont renvoyé leurs médailles endommagées à la Monnaie de Paris, qui les a fabriquées.
Celle-ci s’est appuyée sur un partenaire technique extérieur, « un spécialiste du traitement de surface reconnu pour son expertise », pour développer « un vernis renforcé désormais appliqué sur les médailles qui restent produites par la Monnaie de Paris et qui sont en cours de remplacement », souligne le communiqué.

Côté finances, la plus vieille entreprise de France affiche une santé éclatante. Le chiffre d’affaires de l’institution monétaire s’est élevé à 193,9 millions d’euros en 2024, un record depuis 2007, quand elle est devenue un établissement public indépendant du ministère de l’Économie. Cette même année, son bénéfice net a atteint 6,4 millions d’euros (+47% par rapport à 2023).

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