Elle a connu une résurrection aussi spectaculaire qu’inattendue. Pour cela, il a suffi d’une épreuve cycliste. Mise au programme des JO de Paris, favorisée par une attaque décisive de Remco Evenepoel, la rue Lepic est devenue le dernier col à la mode, transformant Montmartre en montagne des Alpes.
Paris s’est trouvé ainsi un nouvel emblème populaire et sportif qui a voyagé urbi et orbi. Car aucune opération publicitaire n’aurait fait mieux que les images de ses pentes envahies par une foule en délire.
Napoléon contrarié dans son trajet
Pendant quelques heures, le sport aidant, on a ressuscité, au pied de Montmartre, la ferveur d’un passé où peintres (Van Gogh), chansonniers (Jean-Baptiste Clément, Jehan Rictus) et écrivains (Céline) habitaient la rue dominée par le célèbre moulin de la Galette. Et ce n’est pas fini, puisque le prochain Tour de France a décidé d’y repasser pour sa dernière étape à qui elle redonnera du suspense. La promesse de nouvelles images mémorables, qui vont définitivement ancrer Paris dans la légende du Tour, au-delà des simples Champs-Élysées. La rue Lepic, c’est désormais la montagne qui s’invite à Paris, l’Alpe d’Huez – ou la Planche des Belles-Filles – à Montmartre, le dernier plat de résistance avant le sprint final.
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