Par
Thomas Martin
Publié le
25 mai 2025 à 11h56
Elias, un adolescent de 14 ans, est mort le samedi 25 janvier 2025, tué pour un téléphone portable dans le 14e arrondissement de Paris. Quatre mois après ce drame, sa mère prend la parole dans Le Figaro, ce dimanche 25 mai 2025, jour de la fête des mères, à travers une lettre ouverte dans laquelle elle interroge : « Qui s’est moqué d’Elias ? »
« Je tente de survivre à l’absence de mon fils Elias »
D’abord, la mère d’Elias, revient sur les circonstances du drame, plantant le décor d’un vendredi classique qui va devenir tragique. Alors qu’elle imagine Elias être sorti du Stade Jules-Noël dans le 14ème arrondissement où il joue au foot puis marcher avec ses amis avenue Maurice d’Ocagne avant de lui téléphoner, « un peu avant 20h, ce n’est pas Elias qui m’a appelée, mais son meilleur ami pour me dire qu’Elias était à terre et qu’il avait été poignardé avec une machette ».
Elle accourt alors auprès de son enfant : « tout le monde était là, les pompiers, les membres du Samu, les policiers. J’ai pu m’allonger contre mon enfant. L’embrasser, lui parler, le rassurer, lui dire que son papa arrivait. Elias respirait difficilement ». Son état s’aggrave ensuite et il décède le lendemain à l’hôpital Necker.
Aujourd’hui, la maman d’Elias exprime sa colère : « depuis quatre mois j’attends des réponses et je ne vois rien venir ». Se demandant « qui s’est moqué d’Elias », elle assène les questions : « Ces deux adolescents de 16 et 17 ans, qui en toute impunité, depuis 2021 réitèrent des vols avec violence ? Ces deux adolescents qui malgré une interdiction juridique d’entrer en contact, se retrouvent régulièrement autour du Stade Jules-Noël pour commettre des délits ? Leurs parents et l’instabilité des cellules familiales ? ».
En direction aussi de la maire d’arrondissement, Carine Petit, « qui n’a pas jugé bon de sécuriser les abords du stade qu’elle savait mal fréquentés ». Des médias « qui n’ont pas eu l’honnêteté d’écrire les mots machette et hachette, préférant minimiser l’acte en parlant de couteau ». Des juges des enfants « qui ordonnent à deux reprises (en 2023 et 2024) une interdiction d’entrer en contact des deux délinquants, sans vérifier leurs adresses et sans s’apercevoir qu’ils habitent dans la même résidence ». Ou encore des politiques qui « n’ont pas pris la mesure depuis des années de la dérive d’une partie de la jeunesse, de son ensauvagement ».
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Elle conclue : « Je tente de survivre à l’absence de mon fils Elias, à ses «coucou maman», à ses «bisous maman», à cette carte et à ce petit cadeau que je n’aurai pas pour la fête des mères ».
Les deux garçons avaient été interpellés après l’agression mortelle de l’adolescent de 14 ans. Selon Le Parisien, le parquet avait réclamé -en vain- l’incarcération de l’un des deux trois mois avant pour des faits de vol commis avec violence. Ils ont depuis été mis en examen et placés en détention provisoire
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