La scène a fait frissonner la planète. Et pas uniquement la planète cinéma. Un trappeur, seul face à une nature plus qu’hostile, se fait déchiqueter par un grizzly face caméra. Une séquence interminable, si réaliste que l’on croirait sentir l’haleine de la bête, les lacérations de ses griffes, la terreur gémissante de Leonardo DiCaprio, alias Hugh Glass. The Revenant d’Alejandro Gonzalez Iñarritu, sorti en 2015, est avant tout un choc, une expérience de cinéma comme on n’en avait pas eu depuis longtemps.
Le film est partiellement adapté du roman Le Revenant de Michael Punke, paru en 2002, qui s’appuie sur l’histoire, vraie, du trappeur Hugh Glass. En 1823, laissé pour mort dans le Dakota du Sud, après avoir été attaqué par un grizzly, il parvint, sans arme, à regagner le Fort Kiowa, à 300 kilomètres, en à peine six semaines.
L’ours numérique de The Revenant
À sa sortie, les articles de presse et les reportages se multiplient pour décrypter la scène horrifique, point de départ de ce récit épique. Mais non, nous ne sommes pas ici face à un ours (particulièrement bien) dressé, quitte à décevoir ceux qui imaginaient déjà Leonardo DiCaprio risquant sa peau à la façon du bravache Tom Cruise dans ses plus dangereuses cascades pour la franchise des Mission : Impossible.À LIRE AUSSI « The Revenant » : la scène de l’ours et de DiCaprio décodée par son créateur
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