REPORTAGE – Au pays des polders, l’euthanasie et le suicide assisté sont légaux depuis vingt-trois ans. Ici, commanditer sa propre mort n’est ni honteux ni exceptionnel : 10.000 personnes sont mortes d’une injection létale l’année dernière.
« Mourir à deux, c’est la nouvelle tendance. Dans notre jargon, on appelle cela les duo-euthanasies , sourit Fransien van ter Beek, plantureuse brune aux cheveux bouclés qui préside aux Pays-Bas, l’association pour une fin de vie volontaire (NVVE). En février 2024, l’ancien premier ministre Dries van Agt et son épouse se sont donné la mort ensemble. Depuis, les demandes ont bondi : de 33 couples en 2023, on est passé à 54 en 2024. Pour pouvoir être euthanasié avec son partenaire, chacun doit remplir des critères stricts, rassure-t-elle. Et deux médecins injectent la substance létale afin d’éviter que l’un voie l’autre mourir. »
Là est l’objectif de toute demande d’euthanasie : éviter la souffrance, quelle qu’elle soit. Et garder le contrôle jusqu’au bout. « À 70 ans, ma tante était en pleine forme physique, mais elle a commencé à développer des symptômes d’Alzheimer. Peu à peu, elle perdait son chemin dans les rues, elle oubliait des choses, raconte Mascha. Son corps aurait…
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