Les historiens disent qu’ils étaient 3 000, considérés comme des traîtres par le régime de Vichy, d’où leur appellation de dissidents. L’association des Antillais et Guyanais de Loire-Atlantique (AAGLA) a participé à la collecte de témoignages de ces hommes ayant participé à libérer la France du joug de l’Allemagne nazie, durant la Seconde Guerre mondiale.
À l’instar de celle des tirailleurs sénégalais, l’histoire des dissidents antillais reste méconnue du grand public. Pourtant, comme on peut l’entendre dans un podcast réalisé à Nantes, « pour les FFI [Forces françaises de l’intérieur, NDLR], les FFI chocolats étaient des frères ».
Dans le cadre du mois des mémoires et de la transmission, à Nantes, l’AAGLA et Pop’média, association locale d’éducation aux médias, présentent ce podcast inédit consacré aux dissidents antillais engagés dans la libération de la France.
Un contenu édifiant et émouvant
Réalisé à partir de témoignages de descendants, agrémenté d’une musique d’ambiance, de bruitages, de chansons créoles ou encore du Chant des partisans, il donne une voix à ces invisibilisés, engagés aux côtés de la France libre ; des jeunes hommes noirs ou métis ayant risqué leur vie pour défendre la liberté.
Pour beaucoup d’Antillais, lors du second conflit mondial, rejoindre la France libre signifiait refuser une soumission imposée, comme leurs aïeux avaient refusé la servitude esclavagiste. Une séance d’écoute publique (d’une durée de cinquante minutes) suivie d’un débat autour de la thématique des dissidents antillais aura lieu mardi 27 mai.
Mardi 27 mai, à 20 h, à la Maison des haubans, 1 bis, boulevard de Berlin, à Nantes, www.popmedia.fr/episode/antillais-dissidents-et-engages-volontaires.