La terre va trembler une dernière fois. Les larmes, à coup sûr, couleront aussi le long des joues des quelques milliers de chanceux spectateurs invités à voir une dernière fois ce qu’on ne verra plus : Rafael Nadal, debout, sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros. Ce dimanche en fin d’après-midi, le temps d’un hommage souhaité « simple et authentique », la légende de la terre battue s’apprête à dire adieu aux siens.
Six mois après son dernier match, c’est à Paris, la ville de ses plus belles victoires, qu’il refermera le livre d’une carrière dans laquelle ses quatorze titres à Roland-Garros ont une place à part. À raison : pour beaucoup, c’est le plus grand exploit sportif de tous les temps, tous sports confondus.
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« Aucune solution contre lui »
Le petit gars de Manacor laissera de toute façon une trace profonde dans l’histoire de sa discipline. Par ses manières, sa politesse et son attention aux autres, aussi. Dans les travées de Roland-Garros, « Rafa » salue par leur prénom ceux qui ont assisté, au cœur depuis deux décennies, à l’impensable.
Car si longtemps, la Porte d’Auteuil avait appartenu à Bjorn Borg, vainqueur à six reprises entre 1974 et 1981, lui l’a transformé en forteresse imprenable. Les chiffres donnent le vertige : 116 matches entre le 23 mai 2005 et le 27 mai 2024, pour 112 victoires et 4 minuscules défaites. « Il faut se souvenir du nombre de fois où les mecs n’avaient absolument aucune solution contre lui », rappelle le Lorrain Olivier Mutis, seul joueur français à l’avoir battu un jour sur terre battue, à Palerme en 2004. « Son lift rebondissait tellement haut, il a longtemps été incontrôlable. »
Même Roger Federer, le génie personnifié, s’y est cassé les dents. Sans Rafael Nadal comme contemporain, il aurait sans nul doute clos le débat autour du meilleur joueur de tous les temps. Mais c’est ainsi et il ne lui en veut pas. Il se murmure même que ce dimanche à Paris, le Suisse devrait bien faire le déplacement pour venir prendre dans les bras une dernière fois sur un court son plus grand rival. Après tout, « Roger » ne peut pas rater ça.