Les justiciables sont nombreux dans la salle des pas perdus du tribunal judiciaire de Strasbourg, ce vendredi matin. Des juristes, des avocats, des douaniers, des huissiers, du personnel du service pénitentiaire d’insertion et de probation, des policiers et gendarmes ont répondu à leurs questions à l’occasion de la journée nationale de l’accès au droit, tenu par le Conseil de l’accès au droit du Bas-Rhin (CDAD 67).
Charlotte, 33 ans, vit une séparation et cherche des informations sur la garde d’enfants et la pension alimentaire. Derrière elle, Saloua, 46 ans, divorcée depuis 2021, vit une guerre avec son ex-conjoint : « J’ai déclenché quatre fois mon téléphone anti rapprochement. Il ne supporte pas que je ne me laisse pas faire. J’attends qu’on me donne des pistes », raconte-t-elle à une bénévole de SOS France Victimes 67.
Des étudiants en repérage
« Le but, c’est de rendre la justice accessible, que les gens n’imaginent pas que c’est une tour d’ivoire », clame Clarisse Taron, la procureure de la République de Strasbourg. À ses côtés, Caroline Zengerle, directrice adjointe pénitentiaire d’insertion et de probation. « Ces moments de rencontre sont indispensables. On explique ce qu’on fait et puis on enrichit nos partenariats. On met des visages sur des adresses mail » ajoute-t-elle.
Certains étudiants viennent pour du repérage et échanger avec les professionnels : « Je suis étudiant en 2e année de droit et j’hésite encore entre avocat ou huissier de justice. Cette proximité est précieuse ! »