Près de 25 ans après son introduction, l’euro ne semble pas avoir séduit l’ensemble des pays européens. Même si cette monnaie commune facilite les échanges commerciaux et renforce l’idée d’une intégration, plusieurs États membres de l’Union européenne préfèrent conserver leur propre devise nationale.

Depuis le 1er janvier 2002, les pièces et les billets en euro sont mis en circulation au sein des pays membres de l’Union européenne. Mais dans quel but ? L’ambition était de créer une monnaie unique afin de rendre plus faciles les échanges commerciaux entre les États membres. L’idée était aussi de stabiliser les économies en supprimant l’instabilité créée par les taux de change entre les différentes monnaies nationales. Mais, encore aujourd’hui, plusieurs pays d’Europe refusent de rejoindre la zone euro.

Combien de pays européens font partie de la zone euro et comment y adhèrent-ils ?

Depuis l’intégration de la Croatie en janvier 2023, 20 pays partagent une monnaie commune, sous la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Pour obtenir l’autorisation d’adopter cette monnaie unique, il faut cocher un certain nombre de critères définis par la Commission européenne. Il faut :

  • Maîtriser la dette publique.
  • Limiter le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB.
  • Maintenir des taux d’inflation bas.
  • Garantir une stabilité du taux de change pendant au moins deux ans au sein du « mécanisme de taux de change européen » (MCE).

L’ensemble des pays membres sont soumis à la surveillance de leurs politiques économiques et budgétaires. À noter que tous les membres de l’Union européenne n’ont pas adopté l’euro, certains conservent encore leur propre devise.

Quels sont les pays d’Europe qui refusent d’adopter l’euro et pourquoi ?

On compte 7 pays des 27 Etats membres de l’Union européenne qui n’utilisent pas encore l’euro : la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie, la République tchèque, le Danemark et la Suède.

Certains ont délibérément choisi de ne pas y participer, c’est le cas du Danemark, qui dispose d’une clause d’exemption obtenue lors du traité de Maastricht. C’est aussi le cas de la Suède, qui refuse d’intégrer le MCE, bloquant ainsi son adhésion. Les autres sont dans l’attente d’une intégration, car ils ne satisfont pas encore les critères économiques pour rejoindre la zone euro. En Pologne et en Hongrie, les gouvernements sont réticents à abandonner leur politique monétaire nationale, et à céder une partie de leur souveraineté à la Banque centrale européenne.

Pourquoi certains pays non européens participent-ils à l’euro ?

Il existe deux groupes de pays non membres de l’Union européenne qui utilisent l’euro. Le premier regroupe des micro-États européens comme Monaco, Andorre, Saint-Marin et le Vatican. Ils ont signé un accord monétaire avec l’UE leur permettant d’utiliser l’euro comme monnaie nationale, et d’émettre un certain nombre de pièces en euro à leur effigie, mais pas de billets. Le second groupe concerne le Monténégro et le Kosovo, qui ont adopté l’euro de manière unilatérale, sans accord formel avec l’Union européenne. Ils utilisent l’euro pour garantir une certaine stabilité économique, et ainsi faciliter le commerce extérieur avec les pays de la zone euro. Aucun de ces pays ne participe aux décisions européennes.

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