L’édition 2024 du Grand Prix de Monaco a soulevé une question dans la paddock : comment rendre la course plus attrayante ? L’année dernière, un drapeau rouge dans les premiers tours avait permis à l’ensemble des pilotes de changer leur train de pneus gratuitement. La course s’était ensuite déroulée sans dépassements, sans arrêts aux stands et avec un top 10 identique entre la grille et le classement final. Cette année, pour éviter un scénario similaire, la F1 a décidé de mettre en place une règle spécifique pour la manche en Principauté : deux arrêts aux stands obligatoire. Mais cela a-t-il été concluant ?
L’ajout d’un arrêt aux stands a provoqué la mise en place de quelques tactiques inhabituelles. Tout d’abord, Racing Bulls a utilisé Liam Lawson pour ralentir les monoplaces derrière lui et permettre à son coéquipier Isack Hadjar de creuser un écart suffisamment conséquent pour pouvoir effectuer ses deux arrêts aux stands sans perdre de place. C’est ensuite Williams qui a utilisé cette stratégie avec Carlos Sainz qui a aidé Alexander Albon avant que les rôles ne soient échangés puis les positions rendues.
De son côté, ne pouvant pas compter sur son coéquipier, Max Verstappen a attendu le dernier tour pour effectuer son dernier arrêt, espérant voir un Safety Car ou un drapeau rouge, ce qui lui aurait permis de remporter la course. Sans cela, le Néerlandais a franchi la ligne d’arrivée à la quatrième place. À l’issue de la course, Verstappen a reconnu que la F1 et la FIA avaient eu raison de tenter quelque chose pour rendre la course plus intéressante, mais n’a pas eu l’impression que cela a fonctionné.
« Bien sûr, je comprends, mais je ne pense pas que cela ait fonctionné », a déclaré Verstappen à Sky Sports. « On ne peut pas courir ici de toute façon, donc ce que l’on fait n’a pas d’importance. Un arrêt, dix arrêts… Même à la fin, j’étais en tête, mes pneus étaient complètement usés, mais on ne peut toujours pas passer. Je pense qu’aujourd’hui, avec une F1, on peut seulement dépasser une Formule 2 ici. On était presque en train de faire du Mario Kart. L’étape d’après, ce sera d’installer des choses sur la voiture, ou on lancera peut-être des peaux de banane. Je ne sais pas, ou alors rendre la surface glissante. »
Max Verstappen (Red Bull).
Photo de: Peter Fox / Getty Images
Red Bull a manqué de rythme ce week-end sur un tracé urbain qui a exposé les faiblesses de longue date de l’écurie autrichienne sur les bosses et les vibreurs. Quatrième sur la grille de départ, à sept dixièmes du poleman Lando Norris, Verstappen n’a pas eu beaucoup d’options pour remonter. Il estime que sa décision de retarder son dernier arrêt jusqu’à l’avant-dernier tour valait au moins la peine d’être tentée, au cas où un drapeau rouge serait agité.
« Il n’y avait rien à perdre, j’avais un grand écart derrière [avec Hamilton]. C’était toujours la même position pour moi, mais c’est Monaco. Les qualifications sont très importantes. Normalement, quand il ne se passe rien de grave, on n’avance pas vraiment. Et si on fait des arrêts aux stands normaux, on garde la position, et c’est exactement ce qui s’est passé aujourd’hui. »
« Je ne pense pas non plus que nous avions le rythme nécessaire pour nous battre avec les gars devant, parce qu’à chaque fois que j’essayais de rester avec eux, mes pneus s’usaient et se dégradaient un peu trop. Mais oui, quatrième est certainement le maximum que nous pouvions faire. »
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Filip Cleeren
Formule 1
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